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LE BLOG DE PASCAL DEBRE

4 avril 2016

POUVOIR ET ELECTIONS EN RDC : LES AFFABULATIONS DE GERMAIN NZINGA MAKUTU MISES A NU

Germain Nzinga Makutu s’est fendu d’une analyse sur le site du DESC (wondo.org) au sujet d’une complicité (théâtre) qui se jouerait entre le Président Joseph Kabila et Moïse Katumbi en connivence avec Paul Kagame. En réalité, M. Nzinga n’apporte rien de nouveau puisque ces affabulations ont déjà été avancées par d’autres personnes avant lui.

Dans le fond, Nzinga Makutu assoit son analyse sur des fausses prémices qui débouchent, tout naturellement, sur de mauvaises conclusions. Ce qu’il qualifie de faits et qu’il avance n’est qu’un produit de son imagination et qui est très loin de la réalité. le présente recadrage consiste donc à rendre la vérité pour mettre fin à cette intox de mauvais goût.

Par besoin de chronologie, nous allons commencer par rétablir la vérité sur l’affaire Kamerhe avant d’en arriver à Moïse Katumbi et aux rapports avec Paul Kagame.

 

  1. 1.   De l’affaire Kamerhe

Contrairement à ce qu’avance Nzinga Makutu, Vital Kamerhe avait bel et bien rompu ses relations avec sa famille politique et ne peut plus être considéré comme un complice du Président Kabila sous prétexte d’affaiblir l’opposition. Et avant d’aller plus loin, il faut respecter l’histoire en notant que Vital Kamerhe n’était pas le premier Secrétaire Général du PPRD, poste qu’il avait hérité de Tshikez Diemu. A sa prise des fonctions, ce parti était déjà structuré et implanté à travers toute la République. La visibilité de Kamerhe s’était particulièrement remarquée avec la pré-campagne électorale qu’il avait menée à travers la République en prévision des élections de 2006.

A l’occasion des élections de 2006, Vital Kamerhe se trouvait déjà en contradiction, non seulement avec le directoire politique national du PPRD, mais aussi avec l’Alliance de la Majorité Présidentielle (AMP) de l’époque. En interne, Kamerhe voulait s’afficher comme l’autorité suprême, le centre d’impulsion de toutes les actions du parti. C’est ainsi qu’il démantela aussi bien les caucus des femmes que les ligues des jeunes dans le but de tout contrôler à son niveau.

Au niveau de l’AMP, Vital Kamerhe était opposé à la création de cette plate-forme autant qu’à toute forme d’alliance comme il en sera conclu avec le PALU et l’UDEMO, cela sous prétexte que le PPRD était capable, à lui seul, de remporter la majorité au Parlement pour ainsi contrôler la Primature qu’il convoitait déjà en sa qualité de patron du Parti qu’il espérait remporter la majorité. C’est ainsi qu’il combattit farouchement André Philippe Futa à qui le Président Kabila confia la charge de monter cette plate-forme qui naîtra plus tard sous la dénomination de l’AMP.

Il est bien vrai qu’après les législatives de 2006, le PPRD remporta le plus grand nombre des sièges, sans cependant atteindre à lui seul la majorité. Celle-ci ne fut possible qu’avec les alliances qui avaient été tissées en amont, à l’instar de celle avec le PALU à qui revenait la Primature.

Contraint, par la force des choses, de se contenter du perchoir de l’Assemblée Nationale, il se mettra alors en croisade contre le Gouvernement à travers une multitude de motions dont il initiait certaines en complicité avec des députés de l’opposition. Entre-temps, il fédérait autour de lui ces députés de l’opposition et d’autres de la majorité, comme Claudel Lubaya, qui se disaient délaissés par le pouvoir pour n’avoir pas été désignés ministres alors qu’ils avaient beaucoup contribué à l’élection du Président de la République.

Dans la même période, et comme il l’avait dit et répété plusieurs fois dans son discours de démission, il se plaignait de ce qu’il appelait le gouvernement parallèle simplement parce qu’il sentait qu’il perdait progressivement son influence dans le pré-carré du Chef de l’Etat. Avant de démissionner de ses fonctions de Président de l’Assemblée Nationale, Vital Kamerhe avait été interpellé par le directoire politique national du PPRD à la suite de ses déclarations en rapport avec la traque conjointe des FDLR par les FARDC et l’armée rwandaise à laquelle il s’était également opposé.

A cette occasion, Kamerhe s’était plaint du fait que les « cercles de réflexion » qu’il avait formés autour du Président Kabila avaient été démantelés. Il avait aussi cité des noms des membres de ces cercles de réflexion, comme Jean Mbuyu et Sekimonyo, en avançant qu’ils ne savaient plus accéder au Chef de l’Etat. La réunion se termina presqu’en eau de boudin suite à une montée de tension entre lui et Boshab qui avait été désigné SG du parti après lui.

Pour en venir à la goutte d’eau qui avait débordé le vase, on se souvient de la déclaration que Vital Kamerhe avait faite après le lancement de l’opération Umoja Wetu contre les FDLR. En substance, il avait déclaré ceci : « je venais de passer trois heures (de 10 heures à 13 heures) avec le Président de la République qui m’avait assuré que cette opération n’allait pas être déclenchée. Grande a été ma surprise, en arrivant à mon bureau, de suivre presqu’en direct sur France 24 l’entrée des troupes rwandaises en territoire congolais. Je vous assure que nos mamans qui travaillent dans les champs peuvent s’évanouir au simple vu d’un uniforme militaire rwandais ». Soit dit en passant, on n’enregistra aucune femme tombée en syncope à cause de cette traque conjointe.

En entrant ainsi publiquement en contradiction avec le Président de la République qu’il accusait indirectement de lui avoir menti, Vital Kamerhe ne pouvait, logiquement, qu’en tirer les conséquences et s’en aller. Cela est tout à fait normal en politique comme c’est souvent le cas en France, par exemple. Le dernier cas en date est celui de Mme Christiane Taubira qui avait démissionné suite à ses divergences avec son Gouvernement, notamment dans le débat sur la déchéance de nationalité pour les binationaux.

A ce stade de la restitution des faits, on peut déjà comprendre que contrairement à ce qu’avance Nzinga Makutu, Vital Kamerhe était bel et bien entré en contradiction avec le Président de la République et sa famille politique et ne pouvait, donc, que s’incliner selon les règles de la politique. Cela sera d’autant plus patent qu’à son départ, il sera suivi par d’autres députés aigris de la majorité et quelques-uns de l’opposition qui lui étaient devenus fidèles. On était alors loin, bien loin de tout calcul électoraliste, d’autant plus qu’on était encore à deux ans des élections de 2011 et que la Constitution avait été révisée pour ramener le nombre des tours de l’élection présidentielle à un seul.

A ce titre, comment peut-il être possible de justifier une connivence entre Vital Kamerhe et Joseph Kabila pour des joutes électorales coupe-gorge ? Est-ce en s’affaiblissant avec le départ de Kamerhe et d’autres cadres de la majorité que Kabila espérait être réélu en 2011 ? Ces questions peuvent encore être posées aujourd’hui au moment où Vital Kamerhe est aux premières loges de ceux qui crient vivement au départ de Kabila après 2016. Kamerhe est même dans la clique de ces leaders politiques qui sont cornaqués par les occidentaux qui cherchent à reprendre le contrôle des pouvoirs en Afrique après y avoir perdu l’influence au profit des chinois, indiens et autres pakistanais pour avoir longtemps guerroyé au Moyen Orient contre le terrorisme et l’islamisme, délaissant ainsi les marchés africains.

En effet, Vital Kamerhe fut du groupe de la dizaine de politiciens invités aux USA pour y subir un casting des présidentiables. Dans son rapport final, Herman Cohen, qui avait initié ce casting, avait conclu qu’aucun de ses invités n’avait l’étoffe présidentielle. C’est à partir de là que les recherches des occidentaux vont être tournées vers Moïse Katumbi pour aboutir, comme nous allons le voir un peu plus loin, à la création du G7.

Vital Kamerhe fut aussi du groupe de ces politiciens et des membres de la société civile qui s’étaient retrouvés à l’île de Gorée, toujours sous l’instigation des USA, pour être initiés aux techniques de subversion et d’insurrection pour renverser le pouvoir, au besoin avant l’échéance du mandat présidentiel qui est en cours.

 

  1. 2.   Du cas de Moïse Katumbi

De prime abord, il faut noter que Moïse Katumbi n’est pas un politicien à proprement parler. A l’instar des « swiches states » qui sont les plus influents dans les élections présidentielles aux USA, Katumbi peut être considéré comme une « swich person » dont la popularité avait été déterminante pour les élections de 2006 et 2011 à Lubumbashi et ses environs, et non dans l’ensemble du Katanga. On lui doit ce statut en raison de sa popularité, non pas comme leader politique, mais plutôt comme une personne sociologiquement influente à travers le TP Mazembe qu’il dirige.

C’est à ce titre, et à ce titre seulement, que Joseph Kabila l’avait attiré vers la politique après l’avoir ramené de l’exil parce qu’en visionnaire qu’il a toujours été, il avait, très tôt, compris la nécessité d’approcher vers lui ce genre de personnes influentes comme il le fit avec bien d’autres leaders sociaux essentiellement dans les provinces de l’Est et dans le Bandundu avec le PALU de Gizenga.

C’est aussi à ce titre que les Occidentaux ont trouvé en Moïse Katumbi l’illusion d’un leader qui ferait bien un Président. Dans les calculs et les visées des Occidentaux, Katumbi est le pigeon idéal qui leur permettrait d’avoir enfin le contrôle du pouvoir.

En effet, loin d’être un modèle de vertu dans les affaires, Moïse Katumbi serait ce Président idéal qui se contenterait de poursuivre ses affaires en toute tranquillité tout en permettant aux Occidentaux de reprendre pieds dans les affaires en RDC pendant qu’ils contrôleraient les arcanes du pouvoir à travers leurs hommes. C’est de cette logique qu’a découlé l’idée de constituer un groupe de politiciens en perspective des élections. Ainsi naquit le G7. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer la configuration géopolitique de ce regroupement.

Celui-ci est, en effet, constitué de personnalités qui constituent la cartographie géopolitique de la RDC. Ses membres viennent, en effet, aussi bien de l’Est que de l’Ouest, du Nord et du centre du pays. On peut parier fort que ce sont eux qui contrôleront les postes clés du pouvoir si Katumbi y accède.

Mais pour y parvenir, il fallait bien commencer par constituer ce groupe autour de ce que les Occidentaux considèrent comme l’homme-lige. Il fallait, ensuite, trouver un prétexte pour le sortir de sa famille politique. Katumbi y travaillait déjà depuis quelques temps avant de lancer sa boutade sur les trois penalties. A la même occasion, il avait fait une autre déclaration passée inaperçue. Il avait, en effet, traité les membres du Gouvernement central de voleurs au sujet du prix du carburant qui ne baissait pas à la pompe alors que le baril de pétrole ne cessait de dégringoler sur le marché international.

Ayant ainsi réussi à tisser sa toile, la seconde phase consistait à lui trouver une classe politique. Des personnalités sont alors recrutées pour adresser une première lettre ouverte au Chef de l’Etat en sa qualité d’autorité morale de la majorité. Ce texte va susciter des débats houleux autour du Président à sa ferme de Kingakati avant que les choses ne se calment.

La seconde lettre, qui, dans le fond, ne contenait rien de nouveau, va faire déborder le vase simplement par la forme. En effet, ses auteurs ont délibérément choisi d’offenser le Président de la République en publiant cette lettre le même jour où elle était en train d’être déposée auprès de son destinataire. Ils n’ont pas attendu le délai administratif de transmission de cette lettre.

Leur volonté était claire : se faire évincer pour ainsi se positionner facilement dans l’opposition. Depuis lors, comme tous les autres dissidents de la majorité, le G7 va multiplier des incidents et des provocations pour jouer à la victimisation.

En conclusion, on notera que, contrairement aux affabulations de germain Nzinga Makutu, Moïse Katumbi et le G7 sont des purs produits des Occidentaux, d’abord pour affaiblir Kabila en perspective des prochaines élections, et ensuite dans l’espoir de contrôler le pouvoir après 2016. En appoint de cette stratégie, les Occidentaux contrôlent un autre groupe de politiciens et d’activistes de la société civile, le « Front citoyen 2016 », pour entretenir la tension sur la scène politique et faire pression sur le pouvoir en place.

 

  1. 3.   De la connivence avec Paul Kagame

La prétendue connivence que Nzinga Makutu et bien d’autres avant lui, comme Honoré Ngbanda, avancent entre Kinshasa et Kigali n’est, une fois de plus, que le produit de leur imagination sortie tout droit des laboratoires d’intox. Il est bien vrai que Paul Kagame bénéficie des soutiens en Occident, mais ça s’arrête-là parce que, les faits le démontrent, entre ces occidentaux et Joseph Kabila ça n’a plus été le grand amour, les premiers reprochant le second de les avoirs délaissés au profit des Chinois à qui il a ouvert les marchés d’investissement pour financer son plan de reconstruction et de modernisation de la RDC. Cette logique est d’autant plus claire qu’aujourd’hui encore, Paul Kagame sous-traite les plans de déstabilisation et de balkanisation de la RDC dans le but de faire main basse sur ses richesses de l’Est, surtout les minerais nécessaires à la technologie de haute pointe comme le coltan.

Au demeurant, s’il y avait une connivence entre Kabila et Kagame, les Occidentaux, qui soutiennent ce dernier au point de fermer littéralement les yeux lorsque celui-ci avait tripatouillé la constitution de son pays pour s’aménager la possibilité de rempiler, les occidentaux donc ne seraient pas aussi casse-pieds avec Kabila qu’ils accusent matin et soir de faire des manœuvres pour rempiler aussi après 2016.

 

  1. 4.   Conclusion

Tout ce qui précède comme analyse s’est basée sur des faits réels, rien que des faits, et non des affabulations qui alimentent de prétendues analyses et rythment la vie d’une certaine diaspora en mal d’inspiration et surtout mue par une volonté de nuire jusqu’à leur mère patrie. Germain Nzinga Makutu est de la veine de ces pseudo-analystes qui rabâchent les mêmes choses au point de provoquer une cacophonie intellectuelle.

Au demeurant, tout cela serait considéré comme une insulte au peuple congolais dont la maturité politique n’est plus à démontrer. Leurs choix politiques ne font pas d’eux des moutons de panurge ou des chiens de Pavlov qui se laissent embarquer dans des manipulations politiciennes qui n’existent que dans la tête de ceux qui ont trop des romans d’intrigues.

Pascal Debré Mpoko

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12 février 2016

FRAUDE MINIERE : MOISE KATUMBI LA MAIN DANS LE SAC

L’ancien Gouverneur de l’ancienne province du Katanga va devoir s’expliquer, dans les jours à venir, sur certains cas de fraudes minières qui impliquent les rotations de ses camions entre l’ex-Katanga et les pays voisins de la RDC. Il devra aussi répondre de son infraction à la loi qui interdit à toute personne exerçant des fonctions publiques de mener des activités économiques.

C’est une moisson bien intéressante que la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude Minière a récoltée au cours de l’année 2015. Pascal Nyembo, Coordonnateur de cette Commission, en a fait état jeudi 11 février 2016 au cours d’une conférence de presse à Kinshasa. Plusieurs coups de filet ont, en effet, été opérés, aussi bien en RDC que dans les pays étrangers – pas seulement voisins de la RDC – pour rapporter à l’Etat ce qui lui revient sur l’exploitation et l’exportation des minerais.

A titre illustratif, l’on épingle la récupération, en juin dernier, de 45 kg d’or qui avaient été sortis frauduleusement de la RDC et saisi par la douane tanzanienne. Le Rwanda a restitué au moins 80 t des minerais à la RDC. Ces réalisations et tant d’autres sont le résultat des mesures arrêtées pour lutter contre la fraude minière, mais aussi de la collaboration entre la population et la Commission. En effet, le Gouvernement, à travers cette Commission s’était engagé à reverser 20% de la valeur du minerais saisi à toute personne morale ou physique, nationale ou expatriée, qui dénonce le trafic des minerais.

Pascal Nyembo se vuet, cependant prudent, car, si les murs de la fraude ont été repoussé, la pratique a encore la peau dure. La Commission a eu à rencontrer plusieurs résistances, particulièrement en provinces où de fortes présomptions de complicité à la flibusterie minière pèsent, entre autres, sur les autorités provinciales. Il devient, alors, difficile de distinguer les richesses individuelles de celles-ci de celles de ces autorités provinciales.

 

Le cas Katumbi épinglé

A ce sujet, justement, plusieurs questions des journalistes ont tourné autour de la personne de Moïse Katumbi pour savoir, entre autres, s’il ne fait pas l’objet d’un acharnement gratuit au sujet de la fraude minière. A ces observations, Pascal Nyembo a commencé par indiquer que le travail de la commission qu’il dirige dure depuis plus de cinq ans et qu’il n’est pas ciblé sur des individus. Au contraire, les enquêtes ne font aucun distingo sur les personnes concernées, opérateurs économiques, politiciens ou autorité. Toute personne qui tombe sous le coup de la loi devra en subir la rigueur. Et le statut d’opposant, a-t-il poursuivi, ne confère aucune immunité à qui que ce soit.

A travers les questions, l’on a fini par comprendre que l’ancien Gouverneur de l’ancienne province du Katanga devra, dans les jours à venir, s’expliquer sur certains cas de fraudes qui impliquent les rotations de ses camions. Il a, en effet, été relevé le cas de 22 camions Trucks arraisonnés à Kasumbalesa et qui transportaient des minerais d’une valeur de plus de 20 millions de dollars américains. Un autre cas est celui de l’arraisonnement, en Afrique du Sud, de 30 autres Trucks qui étaient sortis frauduleusement avec des minerais. Ces camions immatriculés en Afrique du Sud appartiennent bel et bien à Moïse Katumbi.

D’autre part, a encore souligné le Coordonnateur de la Commission Nationale de Lutte contre la Fraude Minière, la loi interdit à toute personne exerçant des fonctions publiques de mener des activités économiques. Si Moïse Katumbi le faisait alors qu’il était Gouverneur du Katanga, alors il devra en répondre également.

Dossier à suivre…

Pascal Debré MPOKO

25 janvier 2016

ATTAQUE DE TOUTES PARTS, LE FICHIER ELECTORAL HYPOTHEQUE LES ELECTIONS

Les voix qui en appellent à la révision du fichier électoral avant la tenue des prochaines élections ne se comptent plus. Elles s’élèvent aussi bien de la majorité que de l’opposition, de la société civile et même des populations. Au départ, le discours politique qui le réclamait voulait que l’on en expurge des fantômes qui, selon eux, servaient à gonfler les voix des candidats de la majorité. Techniquement, il était question d’en expurger des doublons pour rendre ce fichier plus fiable et ainsi prévenir des contestations à venir.

Au fil du temps, on s’est rendu compte que plusieurs éléments étrangers à ce même fichier se sont produits pour nécessité sa révision de fond en comble si pas carrément un nouvel enrôlement des électeurs qui permettrait de constituer un nouveau fichier électoral. Sans prendre en compte les observations qu’avait faites l’OIF au terme d’un audit du fichier électoral, ces éléments qui attaquent le fichier électoral de toutes parts sont les suivants :

  1. Il y a d’abord la perte, par nombre d’électeur, de leurs cartes, ce qui ne leur permettrait pas de voter. La CENI avait ouvert une période de délivrance des duplicatas moyennant une procédure à suivre, mais plusieurs personnes n’avaient pas pu s’y exercer. Et puis, bien des mois se sont écoulés et d’autres, parmi ceux qui avaient obtenu ces duplicatas, les ont perdus aussi. Il y a aussi le groupe d’électeurs qui avaient suivi les mots d’ordre de leurs partis politiques qui avaient refusé de s’impliquer au processus électoral tant que la CENI n’avait pas produit un calendrier électoral global.
  2. Il y a ensuite le cas des non enrôlés. Cette catégorie comporte aussi bien les nouveaux jeunes que les déplacés ou les populations retournées, soit après s’être réfugiés à l’étranger pour raison de sécurité (cas de l’Est) du pays, soit suite à leur expulsion de leurs pays d’accueil (cas avec l’Angola et le Congo Brazzaville).
  3. Vient le cas de la diaspora. Les Congolais de l’étranger n’ont jamais été enrôlés. Une option a été levée pour que, cette fois-ci, ils participent au processus électoral. Il s’agit d’au moins 6 millions de citoyens congolais vivant à l’étranger. Ceux en âge de voter ou d’être élus devront aussi être enrôlés.
  4. Il y a, enfin, le cas épineux des fausses cartes d’électeurs en circulation. Presque partout à travers le pays, des kits électoraux avaient été subtilisés généralement par des agents de la CENI. Ceux-ci les utilisent pour émettre des cartes d’électeurs à des demandeurs qui en ont besoin pour faciliter certaines démarches. Mais le cas le plus épineux est celui des cartes émises dans des pays étrangers, à savoir le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda. Ces cartes sont délivrées à des sujets de ces pays respectifs qui viennent s’établir en RDC sous la nationalité congolaise pour des raisons que l’on ignore. Une délégation parlementaire a séjourné récemment à Uvira, dans le Sud Kivu, pour vérifier ces allégations. Cette délégation a pu les confirmer, voire avec des étrangers détenteurs de la carte d’électeur congolaise.

L’on indique que Uvira n’est qu’une goutte dans le lac, puisque la situation est générale aussi bien au Sud Kivu qu’au Nord Kivu et même dans la nouvelle province de l’Ituri, bref, toutes les provinces voisines des trois pays précités.

 

Le fichier électoral s’ajoute à l’agenda du dialogue

Face à cette situation, les observateurs estiment qu’il devrait être levé un consensus sur la solution idoine à y apporter. Ces observateurs estiment que cette question devrait figurer aussi dans les points que le prochain dialogue devra aborder.

Dans tous les cas, techniquement, l’on considère que quel que soit la solution à trouver, le travail à faire nécessitera assez de temps pour constituer un fichier réellement fiable. Des analystes considèrent, pour leur part, qu’il n’y a pas d’autre manière de fiabiliser ce fichier que d’en constituer un tout nouveau sur base d’un nouvel enrôlement général des électeurs.

Le Vice-Président de la CENI, Norbert Basengezi, a récemment visité certaines provinces dans le cadre des études sur la problématique de fiabilisation du fichier électoral. Il avait rencontré, lundi 18 janvier à Lubumbashi, des délégués des partis politiques, de la société civile, des autorités politico-administratives et des ONG. A tous ses interlocuteurs, il leur a parlé de la nécessité de la révision du fichier électoral. Norbert Basengezi a organisé les mêmes rencontres à Kenge, Kananga, Kikwit et Tshikapa. Il a estimé qu’il était opportun de réviser le fichier électoral qui, selon lui, n’a pas trouvé de consensus aussi bien auprès des Congolais et de la communauté internationale. Sur ce tout dernier aspect, il est revenu sur les recommandations de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui avait notamment préconisé l’enrôlement de nouveaux majeurs et la suppression du fichier électoral actuel d’au moins 400.000 doublons.

La mission d’audit de l’Organisation Internationale de la francophonie (OIF) avait, en effet, relevé que, même s’il a été officiellement « stabilisé » ou « fiabilisé », le fichier électoral actuel ne peut permettre d’organiser des élections répondant aux standards internationaux. La faiblesse de ce fichier est qu’il n’inclut pas les quelque 8,5 millions de jeunes ayant passé la barre des 18 ans depuis 2011 et n’a pas exclu les 1,6 million de personnes décédées depuis.

Par ailleurs, selon des confrères de Goma qui ont suivi le dernier séjour du Président de la CENI, Prospère Nangaa, à l’Est du pays, celui-ci a affirmé, vendredi 22 janvier dernier, que la révision du fichier électoral s’avère aujourd’hui incontournable si l’on veut organiser des élections apaisées dont les résultats ne seraient contestés par personne. Cette révision pourrait durer 14 mois.

Pascal Debré Mpoko

7 janvier 2016

DELAIS CONSTITUTIONNELS, PARLONS-EN

Contrairement à ce que l’agitation actuelle laisse croire autour du respect de la Constitution en ce qui concerne le mandat présidentiel, la loi fondamentale prévoit des soupapes qui la préservent de toute violation. Et les agités de tous bords le proclament sans le savoir en évoquant et invoquant le « délai » constitutionnel.

Le débat politique actuel est focalisé sur la conquête du pouvoir, officiellement par la voie des urnes. C’est pour cela que le discours politique d’une frange de la classe politique et de la société se focalise, quant à lui, sur la question de délais constitutionnels avec une sonnette d’alarme sur l’exigence du respect de la Constitution sous peine de tomber sous le coup de sa violation.

« Délais constitutionnels ». Le terme est vraiment à la mode et son entendement n’est plus à expliquer ni à démontrer. Nous disons bien entendement, car cette formule contient une connotation bien particulière dans l’imaginaire de ses revendicateurs ? Il nous a donc paru utile de fixer les idées sur le terme principal de « délais » et de prospecter son implication juridique en général et par rapport avec le Constitution en particulier.

 

Qu’est-ce qu’un « délai »

Le dictionnaire Larousse donne plusieurs définitions de ce terme, mais nous en retenons les deux principales qui cadrent avec son utilisation dans le débat politico juridique actuel en RDC. La première définition de ce mot « délais » ca présente comme un « temps laissé pour faire quelque chose, pour l’obtenir ».

La seconde définition ce présente comme une « prolongation d’un temps accordé pour l’accomplissement de quelque chose ».

Cette seconde définition adjoint deux synonymes  au mot « délais ». Il s’agit de « sursis » et « répit ».

Les éléments théoriques étant ainsi fixés, qu’en est-il de leur implication juridique avec la Constitution congolaise ? Pour répondre à cette question, il faut circonscrire d’abord le cadre de l’exploitation de ce terme « délais » par rapport à la Constitution. Son usage se fait, en effet, autour de l’article 70, alinéa 1 qui stipule que « Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ».

Cet alinéa peut renvoyer à la première définition qui fixe la durée du mandat présidentiel à 5 ans. Ces 5 ans peuvent ainsi être considérés comme « le temps laissé pour faire quelque chose ». Se voulant plus formalistes, les chantres des « délais constitutionnels » extrapolent jusqu’à indiquer des dates d’échéance de ce délais qui est situé à la date correspondante de la tenue de l’élection présidentielle de 2011, soit le 28 novembre 2016.

Il est donc supposé, selon ce formalisme, qu’au-delà du 28 novembre 2016, le Président en fonction tomberait sous le coup de l’inconstitutionnalité ou, pour utiliser le terme à la mode, il violerait la Constitution. C’est pourquoi il est déjà voué aux gémonies sur pied du premier alinéa de l’article 64 de cette même Constitution qui stipule que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ».

 

La jurisprudence qui clarifie le droit

Pour autant qu’une Constitution se veuille comme un ensemble de principes destinés à gérer le fonctionnement de la cité, l’on peut s’interroger, suivant ce formalisme qui confine à la rigidité juridique, sur la gravité qu’un tel verrouillage exposerait toute société donc le fonctionnement est dynamique de nature. En effet, même involontairement, des impondérables sont susceptibles de se produire au cours du « temps laissé pour faire quelque chose ».

La RDC connaît une jurisprudence avec cette même Constitution et au sujet de la même question des délais en rapport avec le découpage territorial. Cet exercice était prévu pour s’accomplir, selon la première version de la Constitution, dans un délai de 36 mois (3 ans) à dater de la promulgation de la loi fondamentale. A terme, il est apparu tellement d’écueils que ce délai s’est avéré irréaliste, ce qui avait entrainé une modification de la Constitution pour laisser la période ouverte.

Devrait-il donc en être de même pour ce qui concerne le délai du mandat présidentiel en fonction des exigences des formalistes de la classe politique et de la société civile ? En tous cas, cette idée fait déjà lever les boucliers et certains acteurs politiques et de la société civile en sont arrivés jusqu’à aller apprendre des techniques qui les aideraient à appliquer efficacement le premier alinéa de l’article 64 de la Constitution.

Or la RDC ou, plus particulièrement, son processus électoral, est aujourd’hui grippée. Des écueils sont apparus et nécessitent aujourd’hui des ajustements si les Congolais veulent aller vers des élections dignes de ce nom et dans la paix pour trancher avec les agitations que l’on a déplorées en 2006 et 2011. Si le dialogue tant recommandé par le Chef de l’Etat et soutenu par les Congolais devrait permettre de surmonter les écueils, comment faire alors pour éviter le pogrom qui se profile du pouvoir sous le prétexte de la défense de la Constitution contre toute violation ?

 

Le « sursis » pour clore le débat

La réponse à cette question nous renvoie à la seconde définition du terme « délais » qui évoque le principe d’un « sursis » ou d’un temps supplémentaire pour faire quelque chose. En effet, tout texte juridique digne de ce nom, est censé être flexible, non pas en ouvrant des brèches pour des modifications intempestives, mais en prévoyant d’éviter, d’une part, que la société qu’il est censé faire fonctionner harmonieusement soit bloquée et d’autre part, qu’il (le texte juridique) s’avère inadapté, donc obsolète, suivant l’évolution dynamique de ladite société.

Il semble que le constituant, qu’est le peuple congolais, en avait conscience et avait prévu des aménagements conséquents pour la matière qui nous occupe. En effet, l’alinéa 2 de l’article 70 de la Constitution est une illustration concordante de la deuxième définition du mot « délai » qui renvoie au « sursis » pour prévoir les conditions de préservation de la Constitution contre les corrosions du temps et de l’évolution de la société.

Cet alinéa stipule, en effet, qu’« à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ».

Cette incise, à laquelle on fait malheureusement peu attention, a l’avantage de clarifier un certain nombre de choses qui peuvent conduire au dégel politique. En effet, cet alinéa rappelle :

  1. Qu’à l’échéance des 5 ans prévus, le Président est fin mandat.
  2. Qu’à la fin de ce mandat, il est toujours Président de la République
  3. Qu’en conséquence, il reste en fonction « jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ».

Cette incise de l’article 64 de la Constitution a donc une valeur sociologique admirable en ce qu’il prévient des désagréments qui peuvent survenir autour de cette matière plutôt sensible sous les tropiques. Une sorte de soupape de sécurité glissée afin de parer à toute éventualité, surtout lorsqu’on se rappelle, d’une part, le contexte dans lequel était rédigée cette Constitution et, d’autre part, les rapports qui régnaient entre les protagonistes de l’époque. Chacun cherchait, en effet, à piéger l’autre et à aménager les moyens pouvant le conduire au sommet de l’Etat.

En fin de compte, on devrait logiquement conclure que, dans le fond, rien n’indique, du moins à ce stade, que la Constitution est susceptible de subir une quelconque violation autour du mandat du Chef de l’Etat. Sauf si les auteurs de ce débat qui, finalement, n’en est pas un, aie des agendas cachés, ce qui, en RDC, n’est plus à démontrer…

Pascal Debré Mpoko

22 décembre 2015

FPI : LE RAPPORT D'ENQUETE PARLEMENTAIRE MANIPULE

La commission d’enquête parlementaire commise sur décision de la plénière de l’Assemblée Nationale du 27 janvier 2015 suite à une motion d’interpellation de l’ADG du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), Constantin Mbengele, a officiellement déposé son rapport au cabinet du Président du Bureau de la Chambre basse, l’Honorable Aubin Minaku, en date du 18 novembre 2015 pour dispositions utiles. Cette commission avait été formée à la suite d’une motion du Député National Fidèle Likinda pour des griefs divers qu’il avait portés à l’encontre de l’ADG Mbengele et l’ensemble de son comité de gestion.

Alors que l’on s’attend à la suite des étapes composant généralement la démarche d’une enquête parlementaire, notamment sa présentation à la plénière et tout ce qui s’en suivrait comme débats, conclusions et recommandations, ce document fait déjà le buzz sur le Net où certains sites bien connus et identifiés l’ont même posté entièrement en fac similé. Ce document, qui a également été exploité par certains journaux de la place, est précédé des commentaires qui suscitent bien d’interrogations sur la finalité d’une telle escalade communicationnelle qui a fini par trahir ses contours politiques.

 

Les preuves d’une manipulation politique

En un mot comme en mille, l’on constate, d’une part, que ce document, également parvenu chez le Rapporteur de l’Assemblée Nationale en date du 15 décembre 2015, a fuité à un certain niveau et sert aujourd’hui d’arme politique de ceux qui le détiennent et qui ont été les premiers à l’exploiter contre leurs adversaires. Il s’agit, plus précisément, d’un groupe opposé à la Majorité qui y aurait trouvé un moyen de l’enfoncer dans l’opinion.

D’autre part, on constate que, malgré le fait que l’entièreté du document a été publiée, son exploitation est faite d’une manière sélective et tendancieuse de certains de ses passages pour des raisons évidentes.

De même, en examinant de près le fac similé posté sur le Net et certains passages exploités dans la presse écrite à Kinshasa, on conclue que les documents exploités proviennent de la même source. Ceci se démontre par le fait que les passages surlignés en rouge sur le fac similé du Net correspondent à ceux qui ont été exploités dans la presse écrite. La source (ou l’inspirateur) est la même !

L’intérêt sur ce rapport d’enquête est focalisé sur la liste des bénéficiaires des financements du FPI, liste sur laquelle sont alignés pêle-mêle des nationaux comme des étrangers. Des détails sont, cependant, ajoutés intentionnellement pour accabler certains des bénéficiaires des financements sans aucune garantie de l’authenticité de ces ajouts. La sélection même de ces bénéficiaires/promoteurs, dont les noms physiques sont mis en exergue alors que le FPI ne traite qu’avec des personnes morales, pousse bien à des interrogations sur les auteurs d’un tel exercice et ses intentions.

Des interrogations d’autant plus légitimes que le choix des noms trahi le bord même de ceux qui s’y sont exercés. L’on constate, en effet, que la plupart d’autres noms, figurant pourtant sur le document, sont omis du simple fait que les personnes concernées ont récemment quitté la Majorité alors que leurs entreprises ont bénéficié des prêts du FPI qu’ils doivent encore rembourser. Ceci indique clairement la tendance des divulgateurs du rapport sous examen et leurs intentions qui ne sont autres que de manipuler l’opinion en cette période de lourds antagonismes politiques. « Du pain béni pour ces « conjurés » de l’île de Gorée qui y trouve un moyen de se dédouaner et se faire oublier de la pression de l’opinion ces derniers temps », commente un observateur.

On ne pouvait pas s’attendre à autre chose lorsqu’on se souvient de la bousculade politique suivie de l’escalade médiatique qui avait entouré ce dossier pendant une certaine période jusqu’à ce que le Parlement soit impliqué. Aujourd’hui, cependant, la nouvelle connotation politique de la manipulation de ce dossier est totalement différente des protagonistes de départ et épouse, politiquement et sur le plan de la « géopolitique » à la congolaise, la configuration politique actuelle consécutive au repositionnement de certains acteurs sur l’échiquier politico tribal national…

Plus encore, la sélection des noms des bénéficiaires mis en évidence avec des détails parfois fausses (certaines femmes attribuées comme copine à des personnalités politiques, sont, en réalité, d’honorables femmes mariées) a été faite sur base de la liste des bénéficiaires sélectionnées au hasard par la commission d’enquête pour les besoins de cette dernière. Cet échantillon ne reflète donc pas l’ensemble des bénéficiaires, plus de 390 pour la période de 2008 à 2014 selon le rapport d’enquête, pour pouvoir asseoir une thèse ou tirer une conclusion quelconque, du moins à ce stade. Ceci d’autant plus, par ailleurs, que les auteurs de cette confusion présentent parfois les interlocuteurs des enquêteurs descendus sur terrain comme étant les propriétaires/promoteurs des entreprises ayant bénéficié des financements pour leurs projets.

Autre confusion, les projets sélectionnés et leurs supposés promoteurs n’ont pas tous la même échéance de remboursement, en sorte qu’il est hasardeux, à ce stade, de parler déjà – et indistinctement - de saignée des recettes de l’Etat, car certaines entreprises sélectionnées au hasard n’ont même pas encore atteint leur première échéance de remboursement. D’autres encore sont en phase d’acquisition des équipements ou de leur installation, en sorte qu’elles ne sont pas encore en phase de production. Raison pour laquelle les enquêteurs descendus sur le terrain ne trouvaient, parfois, pas de trace des unités de production évoquées dans leurs documents, tout simplement parce que ces unités étaient encore sous emballage pour certains. Cette catégorie concerne les projets récemment financés.

Autant donc d’éléments qui pose les observateurs à dénoncer cette perte des limites que les protagonistes s’amusent à dépasser comme si l’on vit déjà le grand moment de la terre brûlée que certains promettent au Congo sous prétexte d’un devoir de citoyen plutôt mal assimilé. Dans le combat des gladiateurs de ces temps nouveaux, le ton serait à tout casser, quitte à réparer après.

Ce qui arrive aujourd’hui au FPI devrait interpeller les consciences et constituer une représentation de ce qui pourrait advenir de la RDC en cas d’extension de cette expérience à d’autres niveaux dans la quête étrennée du pouvoir. Ce rapport d’enquête a été sorti entièrement de son contexte pour insinuer d’autres crises aux conséquences imprévisibles.

A leurs auteurs de les assumer.

Jonas Eugène KOTA

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16 décembre 2015

AUBIN MINAKU DEBALLE LES « CONJURES » DE L’ILE DE GOREE

La plénière de clôture, le 15 décembre 2015, de la session ordinaire de septembre à l’Assemblée Nationale a été marquée par une motion incidentielle de l’honorable Laurent Muzangisa au Président Minaku pour en savoir un peu plus sur l’information faisant état de la présence d’un certain nombre de leurs collègues au Sénégal pour des négociations dont la nature était jusque-là inconnues. Information que le Speaker de la Chambre basse a confirmée, tout en reconnaissant avoir signé personnellement quelques ordres de mission pour permettre à quelques  élus d’aller répondre à l’invitation d’une fondation allemande.

D’autres, par contre, avaient reçu les autorisations du bureau pour des soins médicaux à l’étranger,  mais se sont aussi retrouvés à Dakar. Il a cité dans cette catégorie les cas de Jean Claude Vuemba et Delly Sesanga qui se sont retrouvés au Sénégal. Pire encore, le cas de l’honorable Eve Bazaiba du MLC était surprenant, car l’autorisation de sortie lui a été refusée, faute de justification de sa sortie. Mais à son grand étonnement, Aubin Minaku a appris qu’elle s’était aussi rendue au Sénégal. L’honorable Président a indiqué à ses collègues Députés que les invitations faisaient état d’une réunion normale sur la démocratie, raison pour laquelle il n’avait pas vu un quelconque inconvénient à signer les autorisations de sortie.

Grande a, cependant, été sa surprise lorsque les renseignements fournis à sa demande par les services compétents en la matière lui ont révélé la vraie face de la chose. En effet, selon lesdites informations, il a été constaté depuis le vendredi 11 décembre 2015, un balai d’une trentaine de politiciens et activistes de la société civile congolais, choisis en raison de leur hostilité aux institutions de la République. Partis pour les uns de Kinshasa, de l’Afrique et, pour les autres de l’Europe, pour Dakar au Sénégal à la rencontre des délégués des mouvements dont la nature insurrectionnelle est notoirement connue : « Y ‘en a marre », « Balai citoyen », « Filimbi » et « Lucha ».

Il ressort que c’était sur invitation de certaines organisations étrangères telles que Konrad Adenauer (allemande), l’Alliance des libéraux démocrates pour l’Afrique, l’Europe, le Pacifique et le Caraïbe (basée en Belgique) et autres du genre. Grâce à une logistique étrangère diversifiée, les politiques et activistes congolais que le Président de l'Assemblée a cités nommément sont regroupés pour un séminaire d’endoctrinement organisé à leur intention à l’Institut de Gorée dans la villa Malolo, sise numéro 1, rue du Jardin, sur l’île du Gorée, à Dakar au Sénégal.

L’écart entre le thème et l’objectif officiellement avancés de ces travaux a été le plus étonnant dans cette affaire. Officiellement annoncé comme étant « les élections et les processus démocratiques en Afrique Subsaharienne, défis et enjeux », le thème de cette rencontre était en réalité focalisé sur « L’ensemble des informations et pratiques subversives à mettre à la portées des opposants et activistes congolais afin de s’inspirer de la mobilisation des jeunes sénégalais de « Y’en a marre » contre le Président Wade ». Ils devaient également se pencher sur un autre point similaire : « Au-delà des expériences tunisiennes, égyptiennes et burkinabés avec les jeunes du « Balai citoyens » qui ont vu le mandat en cours de leurs Présidents brutalement interrompus à la suite des activités de ce mouvement insurrectionnel ».

Quant à l’objectif de la rencontre : « le partage des expériences électorales avec les acteurs politiques congolais dont le pays est une expérience démocratique », elle en couvrait de bien pires qui ont été révélées grâce aux informations fournis à Aubin Minaku par les services compétents. Il s’est agi, d’abord, des « réflexions sur les meilleurs voies et moyens pour un soulèvement populaire en RDC ». Ensuite, les participants ont appris comment manœuvrer pour arriver à « la constitution d’un front anti-dialogue », à « la mise sur pieds des structures subversives » ainsi qu’à « l’obtention des moyens financiers au fin des actions de déstabilisation des institutions de la République ».

Après toutes ces révélations, le Président de l’Assemblée nationale a jugé inutile de susciter un débat public autour de cette question. Il a appelé ses collègues à un peu de patience, le temps pour eux de trouver un cadre et des voies appropriés, conformément à leurs us et coutumes pour traiter de cette question.

 

Pour une démocratie équilibrée

Après avoir livré toutes ces informations plutôt troublantes, Aubain Minaku s’est ensuite appesanti sur les récriminations des Députés de l’opposition qui l’accusent de les museler au profit de la majorité « Je veillerais toujours à ce que la majorité n’écrase pas l’opposition dans sa liberté d’expression. Mais je veillerais aussi à ce que l’opposition n’impose pas non plus, arbitrairement, par des menaces, son point de vue à l’ensemble de la majorité ». C’est, en ces termes qu’a tenu à rassurer le Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku Djalandjoku. Il s’est adressé notamment à ceux de ses collègues membres des groupes parlementaires de l’opposition, qui, depuis 48 heures, avaient suspendu leur participation aux travaux parlementaires au motif que la liberté d’expression était bafouée au sein de l’hémicycle. Ce dont ils accusent leur Speaker d’être à la base, promettant d’en référer à la Cour constitution pour réparation et  d’initier une motion de défiance contre celui-ci. On l’accuse d’avoir empêché le bon déroulement des débats sur la motion de censure du député Delly Sesanga contre le Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité pour la nomination des commissaires spéciaux.  

Sans vouloir s’en défendre, Aubin Minaku a voulu remettre les choses en place. « Comme j’ai eu à l’indiquer la dernière fois, mon rôle est, notamment, de diriger les débats au sein de notre chambre en toute impartialité et équité. C’est cela la démocratie : l’opposition doit s’exprimer conformément au règlement intérieur. Il ne faut pas réprimer l’opposition. La majorité doit aussi s’exprimer. Et le rôle du Président, c’est de tout faire pour que les Députés de la majorité n’empêchent pas ceux de l’opposition de s’exprimer. Mais ce n’est pas que cela son rôle. C’est de veiller aussi à ce que le point de vue de la minorité ne s’impose pas par des voies arbitraires ou par des menaces. C’est aussi la plus haute démocratie », a-t-il renchéri.

Aubin Minaku a interpellé chacune et chacun d’entre ses collègues sur le sens de leur mandat en tant qu’élus du peuple. Il a ainsi estimé que, dans ce sens, il lui a paru indiqué que chacun d’entre les représentants du peuple puisse, dans le respect de son identité politique, respecter les règles du jeu démocratique. Il a, par ailleurs, fait remarquer que seule la plénière souveraine était habilitée à trancher les divergences entre les uns et les autres après un débat transparent. Et ce, avant d’insister sur le fait que c’est de cette manière-là et de cette manière-là seulement que lui et tous les élus aiderons la jeune démocratie à s’enraciner davantage en RDC.

«  Je suis d’avis qu’il est des moments que nous devons, de par cette qualité d’élus, de représentants du peuple, nous départir de certaines postures purement partisanes. Le parti politique cherche à conquérir le pouvoir, et c’est bien légitime. Le parti au pouvoir cherche à conserver le pouvoir, et c’est bien légitime », a reconnu Aubin Minaku avant de faire remarquer que « un Député, quel que soit son camp politique, opposition ou majorité, est déjà détenteur d’un pouvoir qu’il doit exercer en toute responsabilité pour le bien du peuple et l’intérêt supérieur de la Nation ». Et d’attirer l’attention des uns et des autres sur le fait que cet exercice du pouvoir doit avoir lieu « évidemment, dans les limites de ses prérogatives constitutionnelles ».

Le Speaker de l’Assemblée Nationale a fait discerner qu’une mauvaise conjugaison entre les ambitions politiques permanentes de leurs partis politiques, qu’il a d’ailleurs qualifiées de légitimes, d’une part, et, d’autre part, l’exercice de leur mission constitutionnelle, pourrait les amener facilement à des situations de tension qu’ils ne sauraient éviter et gérer. A l’en croire, il s’est toujours efforcé, depuis le début de cette législature, à œuvrer pour un fonctionnement apaisé de la démocratie au sein de sa Chambre dans laquelle, selon lui, le niveau de l’exercice de la liberté d’expression est sans égale à travers le monde.

« La liberté d’expression des Députés de l’opposition dans cet hémicycle n’a jamais été atteinte. Et sous mon mandat, elle ne le sera en aucun cas et sous aucun prétexte. Contrairement à certaines pratiques sous d’autres cieux, à l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo, je le dis haut et fort, l’opposition parlementaire a toute sa place. Elle est au bureau, elle préside certaines commissions permanentes, elle siège au bureau de chacune d’entre elles. Il n’y a pas une seule commission d’enquête ou une mission d’information sans les représentants de l’opposition ».

Il affirmé avoir même eu à confier la présidence de certaines de ces commissions aux Députés de l’opposition, avant de souligner par la même occasion que sur les 100% des questions orales et autres qui ont été programmées depuis le début de la législature, plus de la moitié étaient l’œuvre de l’opposition. Et à lui de conclure : « J’estime donc que nul ne peut objectivement prétendre que la liberté d’expression des Députés de l’opposition est bafouée dans cet hémicycle ».

Pour le petit bilan présenté à l’occasion, Aubin Minaku a fait remarquer qu’en matière de production législative, le nombre de questions orales avec débat, des interpellations, des questions écrites, c’est bien plus que pendant toute la législature passée, alors qu’ils n’en sont qu’à mi-chemin de leur législature. Propos qu’il a tenu après avoir dépeint un cliché de ce qu’ont été les travaux des représentants du peuple au cours de la session qui s’est clôturée. Les travaux dont la moisson a, selon lui, été très abondante en termes de production législative, tout comme d’autres activités connexes menées par les Députés nationaux et les membres de son bureau tant au plan national qu’international.

Jean-Luc MUSHIMPAKU

12 décembre 2015

APRES LA CENCO, DES OPPOSANTS A DAKAR POUR PREPARER UNE INSURRECTION EN RDC

Hier vendredi 11 décembre 2015, votre site d’information et d’éveil patriotique « congovirtuel.net » faisait état du séjour, à Dakar, de l’Abbé Léonard Santedi, Secrétaire Général de la Conférence Episcopale Nationale Indépendante (CENCO). Nous indiquions que ce séjour rentrait dans le cadre des contacts avec des mouvements dits citoyens tels que « Y’en a marre » et des émissaires du « Ballet citoyen » venus du Burkina Faso. Ces contacts ont pour but de réfléchir et d’arrêter des stratégies pour mener à bien des actions insurrectionnelles projetées pour janvier-février 2015.

Cette démarche, indiquions-nous encore, s’inscrit en droite ligne de l’annonce faite par la CENCO dans deux messages successives en réaction à l’annonce puis la convocation, par le Chef de l’Etat, du dialogue national auquel les Evêques catholiques s’opposent. La CENCO avait, en effet, lancé un appel à la mobilisation sur pied du second alinéa de l’article 64 de la Constitution sous prétexte du devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la Constitution.

Il nous revient que l’église catholique n’est pas seule dans cette démarche insurrectionnelle. D’autres chefs des partis de l’opposition radicale séjournent également à Dakar depuis hier vendredi 11 décembre dans le cadre officiel d’une « réunion des opposants congolais sur le processus électoral à l’Initiative de l’Ong allemande Konrad Adenauer ».  Ces chefs de parti sont Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Eve Bazaiba, Franck Diongo et Jean Claude Vuemba.

De ce séjour, rapportent nos sources, il est attendu un renforcement des capacités pour le montage des « capacités communes en vue des échéances électorales prochaines ». En réalité, ce séjour doit leur permettre de s’aguerrir quant aux techniques et tactiques pour des actions insurrectionnelles visant à renverser le pouvoir avant même ces échéances électorales.

Pour preuve, nos sources indiquent qu’en fait, il était prévu que les « techniciens » de « Y’en a marre », du « Ballet citoyen » et d’autres mouvements fassent le déplacement de Kinshasa. Mais vu l’antécédent de janvier-février avec des représentants des mêmes organisations, il n’était plus possibles qu’ils viennent en RDC. C’est ainsi que les leaders de l’opposition radicale se sont déplacés pour Dakar.

Jusqu’où iront-ils dans leur campagne de déstabilisation de la RDC ? Nul ne saurait répondre à cette question au stade actuel. Mais ce qui est sûr c’est que les Congolais, qui ont l’expérience de la violence pour l’avoir vécu des décennies durant dans leur chair comme dans leur âme, ne sont plus prêts à laisser faire les perturbateurs de la paix chèrement acquise.

Qui vivra verra.

PDM

25 novembre 2015

JOURNALISME ET ACTIVISME POLITIQUE : LES MENSONGES DE FREDDY MULONGO EPINGLES

Freddy_Mulongo

Ceci ne va pas être la première fois que je dénonce les dérives de Freddy Mulongo qui se fait passer pour un journaliste alors qu’il n’en est pas. Pendant des années, les gens se sont laissés aller à sa supercherie pour le simple fait que l’imaginaire général, en RDC comme ailleurs, présente quiconque tient un micro comme journaliste ou tous ceux qui écrivent dans un journal ou un blog internet comme journaliste.

Plusieurs métiers peuvent être exercés dans un média sans que tout le monde soit journaliste. Pour le cas spécifiques d’une radio, par exemple, il y a des opérateurs de prise de son, des réalisateurs, des régisseurs, des animateurs d’antenne et des programmes de production, etc., sans compter la direction des informations où l’on retrouve des reporters, des preneurs de sons et d’autres corps de métier liés à l’information.

Mais lorsqu’on creuse pour aller dans la vocation de ces médias ou, pour le cas d’espèce, des radios, il se peut qu’il y en ait qui n’ont pas besoin d’une direction des informations. C’est le cas de certaines radios dites communautaires selon leurs créneaux d’intérêt.

Le développement de l’internet a amené à l’émergence d’un autre genre de communication avec des blogs. A ce jour, il est encore difficile de classer ces blogueurs dans la catégorie de journalistes ou ces blogs dans celle des médias d’information, même d’information générale. Il s’agit de support de contacts, de chronique et autres activités sans rapport ni avec les techniques de collecte, de traitement et de diffusion de l’information, ni du code d’éthique et de déontologie qui dicte la conduite d’un journaliste devant une information ou ce qui est supposé l’être.

Vu sous cet angle, et au regard de la nature des productions qu’on lui connaît, Freddy Mulongo peut-il prétendre être journalistes ? ce n’est pas parce qu’il s’est présenté un jour sous ce statut, parce qu’il aurait obtenu une carte de presse de l’UIPF grâce à la distraction d’un certain Georges Gros à Paris et qu’à partir de là il aurait obtenu des sauf conduit comme journaliste à l’Elysée, au Quai d’Orsay ou à l’ONU qu’il serait devenu journaliste.

Soyons sérieux à un moment donné de nos vies.

Si je me suis attardé sur cette mise au point, c’est pour en venir à ma préoccupation première qui est cette affliction que m’a encore infligé Freddy Mulongo avec ses mensonges de pseudo journaliste. En effet, à la faveur de sa supercherie et de son imposture, il a réussi, le 20 novembre dernier, à figurer parmi les journalistes invités au Forum Mondial de la Démocratie qui s’est tenu avec le concours, entre autres du Courrier International.

A ce forum, Freddy Mulongo a abusé de la confiance de ses hôtes pour débiter des mensonges en croyant que l’histoire ne le rattrapera jamais à travers le monde. Pour des raisons de pédagogie et de méthodologie, nous allons proposer, ici, la synthèse de son intervention tel que présentée sur le site de Courrier International. Ensuite, nous allons présenter la vérité historique qu’il préfère galvauder pour des raisons qui lui sont propres.

 

Voici la version de Freddy Mulongo

« Je me suis inspiré des radios libres françaises pour créer Réveil FM à Kinshasa en 1999. Le gouvernement nous a considérés comme subversifs parce que nous avons fait des news. Les confrères m’ont élu président d’une association de plus de 200 radios libres émettant en république démocratique du Congo et en Afrique centrale. En 2006, les autorités m’ont demandé de passer un mot d’ordre sur toutes ces radios, appelant à élire Joseph Kabila. J’ai refusé et je suis devenu clandestin dans mon propre pays. L’Agence nationale du renseignement, qui est la Gestapo du régime, m’a questionné. L’ambassade de France est montée au créneau. RFI a parlé de nos problèmes. La Monuc, mission de stabilisation des Nations unies, a voulu savoir ce qui s’était passé. Je disposais de trois alternatives : l’arrestation, me faire assassiner ou l’exil. En 2007, les Nations unies ont décidé de m’exfiltrer dans un avion vers New Delhi, qui transitait par Entebbe [Ouganda]. Je suis parti et ce jour-là, j’ai pleuré toutes mes larmes… Depuis huit ans, je vis en France. Reporters sans frontières a tout fait pour m’aider. Je suis libre mais je me sens toujours menacé. »

 

Voici la vérité historique

  1. 1.   Notes liminaires sur les radios communautaires et les radios associatifs

Il est vrai qu’à l’époque, Freddy Mulongo avait eu des démêlés avec les autorités, mais pas pour la raison qu’il invoque, notamment son refus de lancer un mot d’ordre pour l’élection de Kabila. Ceci pour la simple raison qu’à l’époque, et même aujourd’hui, Freddy Mulongo n’était pas un leader d’opinion dont le mot d’ordre pouvait être suivi comme ce fut le cas avec Gizenga, au second tour de la présidentielle, dont le mot d’ordre avait été décisif pour la victoire de Joseph Kabila.

Il faut aussi lever cet amalgame qu’il tente de faire en parlant de radios libres au lieu de radios communautaires que fut, entre autres, sa radio réveil FM.

En effet, une radio communautaire désigne une radio faite par et pour une communauté, que ce soit une communauté géographique, sociale, éthique ou autre.

Par contre, une radio libre, initialement synonyme de celui de radio pirate, est un mouvement qu'ont entraîné les radios émettant clandestinement dans les années 1970 en Europe pour revendiquer la liberté d'expression et la fin des monopoles d'État dans le domaine de la radio et de la télévision. Le terme a continué d'être revendiqué ensuite par un certain nombre de radios associatives non-commerciales, héritières et continuatrices de ce mouvement. (Cfr : wikipedia)

L’occurrence du terme radio communautaire en RDC rejoint la période des ouvertures démocratiques avec le boom médiatique qui s’en est suivi. Loin de s’inscrire dans le cadre de la démocratisation par la liberté d’expression, notamment, les radios communautaires, qui étaient sans but lucratifs et apolitiques, avaient pour vocation l’encadrement des communautés de base par des programmes de développement, par exemple l’animation pour la formation de ces communautés afin qu’ils s’organisent en coopératives agricoles.

En son temps, la réglementation était telle que ces radios ne pouvaient pas diffuser des programmes politiques ni des news. Les archives existent pour l’attester et des ONG également pour cette même fin. Freddy Mulongo a ainsi trompé l’opinion en parlant de radio libre juste pour justifier l’activisme débordant qui le caractérise sous le couvert fallacieux de journalisme.

 

  1. 2.   La vérité sur l’activisme politique de Freddy Mulongo

Qu’est-il alors arrivé à Freddy Mulongo ? Dans les années 2004, en pleine période de guerres suivies des négociations pour la transition en RDC, tout allait dans le meilleur du monde jusque lorsque Freddy Mulongo a embarqué sa radio communautaire dans les dédales politiques. Il a commencé à introduire des programmes politiques et des news basés essentiellement sur des sujets proches du RCD, un mouvement rebelle qui sévissait à l’Est avant de se retrouver dans le Gouvernement 1+4. Les accointances de Mulongo avec le RCD passaient par l’épouse de Trésor Kapuku, un membre du RCD qui deviendra plus tard Gouverneur de la province du Kasaï Occidental pour le compte de son parti qui était une composante partie aux accords de Sun City.

Cette entorse au règlement se poursuivra jusqu’aux élections et ce, malgré les avertissements et les mises en garde de la Haute Autorité des Médias (HAM) qui avait la charge de la régulation des médias à l’époque. Récalcitrante, Réveil FM figurera parmi les radios qui subiront une série de suspensions pour avoir débordé les limites de leurs cahiers de charge.

Il n’y avait donc aucun rapport avec une quelconque injonction pour un appel au vote de Joseph Kabila pour la simple et bonne raison que j’ai évoquée plus haut.

De là partira une vaste campagne de dénonciation de ce que les promoteurs de ces médias et les organisations de défense de la liberté de presse appelleront musèlement de la presse. Pour des raisons que je n’ai pas à évoquer ici, des organisations internationales, dont la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo qui apportait pourtant un concours financier à la HAM pour faire son travail, ces organisations donc organiseront un vaste complot contre la RDC  dans le but de ternir son image en matière de libertés de presse et d’opinion. Ce complot passera par une vaste campagne médiatique avec RFI comme pivot central des supports exploités.

Il sera alors normal que tous ceux qui étaient tombés sous le coup de la loi, mais qui seront « récupérés » par les auteurs de ce complot, soient présentés comme des martyrs de la liberté de presse et d’opinion pour, ensuite, bénéficier de tous ces soutiens dont parle Freddy Mulongo.

Plusieurs radios qui se trouvaient dans la même catégorie que Réveil FM avaient, depuis, changé de vocation pour devenir des radios généralistes ou commerciales. Ce statut leur ont permis, les années suivantes jusqu’à ce jour, d’avoir une marge de manœuvre professionnelle plus large et ne font plus l’objet d’interpellations.

 

Freddy Mulongo est le fils d’un Kabiliste

Pour conclure, si Freddy Mulongo a préféré son activisme politique au moyen des supports de communication, il doit dire clairement à ses partenaires son véritable statut et cesser de souiller toute une profession avec des pratiques peu honorables comme l’intox et la désinformation délibérée. Mais je dois aussi à l’histoire le fait que, contrairement à ce qu’il prétendait subir, Freddy Mulongo n’avait jamais fait l’objet d’une persécution particulière comme il le prétend, ceci pour la simple raison que son père était dans le sérail du « pouvoir ». Freddy Mulongo père avait, en effet, été Ambassadeur itinérant de feu le Président Laurent-Désiré Kabila et, après la mort de celui-ci, il a longtemps continué à fréquenter le Palais de la Nation, offrant ainsi une certaine protection à son troubadour de fils.

 

Réveil FM n’était pas une foudre de guerre

Pour le reste, il faut rappeler aussi cette vérité historique qui retient qu’en son temps, Réveil FM n’était pas cette radio à audience particulière à cause de son statut de radio communautaire. Les autres radios commerciales ou généralistes se livraient une concurrence farouche d’audimats pour attirer les annonceurs, ce qui ne fut jamais le cas pour Réveil FM. J’ai eu à compulser certaines médiamétries produites à l’époque, et que Réveil FM exploitait quand elle avait commencé à diffuser illégalement des news, pour constater que cette radio et les animateurs qui y passaient ne figuraient nulle part.

Affaire à suivre.

Pascal Debré Mpoko

25 novembre 2015

MISE AU POINT : OUI, IL Y A DES COMPATRIOTES « DJIHADISTES » SUR LE NET

Depuis le début de la semaine, Monsieur Pascal Debré Mpoko, que je suis, fait l’objet d’invectives de la part de certains compatriotes du Net qui l’accusent de s’être permis de lancer une sorte de fatwa contre eux en appelant à leur lynchage ou leur extermination. Ces réactions font suite à une publication que j’avais postée la semaine dernière, mais qui a été interprétée de travers. Par la présente, je n’ai nullement l’intention de revenir sur mes propos. Je voudrais plutôt faire une mise au point pour clarifier le fonds de ma pensée que je maintiens.

Ma démarche n’avais nullement l’intention d’exposer des compatriotes à quelqu’exaction que ce soit. Mon but était de stigmatiser et dénoncer le discours de violence auquel ces compatriotes et tant d’autres du Net se livraient depuis plusieurs mois, voire plusieurs années. Ce discours, parfois insidieux et généralement sans fards, empruntent des concepts de l’époque de la guerre mondiale déclenchée par l’Allemagne lorsque certaines personnes étaient traitées de « collabos » pour s’être mis au service de l’envahisseur.

Sur base de cette page noire de l’histoire de l’humanité, ces compatriotes ont systématiquement fiché, sans aucune preuve ni autre forme de procès, d’autres compatriotes sous ce profil en les accusant d’être au service de l’occupation étrangère en servant les intérêts des impérialistes avides de la balkanisation de la RDC et du pillage de ses ressources. Sur la même lancée et dans l’espoir d’étayer leurs fausses accusations, ils en sont arrivés à attribuer des identités étrangères à d’autres compatriotes et même à produire de fausses pièces d’identité pour les mêmes fins macabres.

D’autres encore excluent, dans leurs discours, toute démarche autre que la voie des armes pour consolider la démocratie en RDC et son processus de développement. En sus, ils promettent, jour et nuit, à tous ceux qui ne partagent pas leur vision de l’avenir de la RDC ou qui, tout simplement, ne partagent pas leurs opinions un tribunal de type Nuremberg ou, carrément, l’échafaud lorsqu’interviendra l’alternance politique en RDC.

Je n’invente rien en résumant ainsi les productions de ces compatriotes qui s’y livrent depuis plusieurs années. En communication, la répétition de ce genre de discours peut, soit disqualifier leurs auteurs qui se discréditeraient aux yeux de ceux qui connaissent les vraies réalités de la RDC, soit faire des émules et amener à des actes de désespoir du genre de ceux que nous déplorons aujourd’hui en Europe, au Moyen Orient et en Afrique avec le djihadisme.

En usant de ce terme, que j’ai mis entre guillemets dans l’intitulé de cette mise au point, mon intention était de frapper l’imaginaire pour attirer l’attention sur la gravité des actes que je dénonce ici et qui se rapprochent des pratiques se rapportant à ce concept et ses pratiques d’une autre époque.

Certains compatriotes ont, d’ailleurs, déjà eu à mordre à ce genre de discours pour engager des actions subversives et insurrectionnelles qui, heureusement, ont toujours été étouffées dans l’œuf. Dans ma publication querellée, j’en avais donné des exemples, notamment le cas de ces anciens officiers ex-FAZ, naturalisés belges pour la plupart, qui avaient été arrêtés en Angola, dans l’enclave de Cabinda, où ils s’organisaient pour perpétrer des actions armées en RDC. D’autres illuminés, sous l’instigation de l’Apareco de Ngbanda, avaient été arrêtés en Equateur et même à Kinshasa, dans les parages de la résidence du Chef de l’Etat, dans leurs menées insurrectionnelles. Ceux-ci avaient été amnistiés en conséquence d’une des recommandations des Concertations Nationales, même si, par la suite, Ngbanda Honoré niera toute relation avec ces personnes.

Rien d’étonnant lorsqu’on sait qu’après la chute de Mobutu, Ngbanda, passé à l’exil, multiplia des publications dans lesquelles il rendit Mobutu seul responsable de ce qui advint à son régime. Or, qui parle de régime évoque un establishment (dont Ngbanda faisait partie) agissant sous un leadership et la vision de celui-ci. Et il y en a qui, jusqu’aujourd’hui, s’en réclament, même parmi les internautes dont je fustige ici le comportement antipatriotique.

Qu’à cela ne tienne, Ngbanda maintiendra son option armée pour renverser le pouvoir en RDC. Dans une interview sur le Net et même sur RFI, il appelait à la mobilisation d’autres compatriotes réfugiés dans les pays limitrophes de la RDC, notamment le Général Munene, pour poursuivre cves actions, assurant qu’il avait des complicités au sein de l’armée et des services spécialisés en RDC.

Pendant ce temps, Jean  Jacques Wondo, ancien officier des FAZ dont la demande de réintégration dans les FARDC avait été rejetée, s’est constitué une structure dite d’études et d’analyses militaires et stratégiques par laquelle ils s’adonnent plutôt à la divulgation d’informations stratégiques sur l’armement des FARDC, leur emplacement et la protection placée autour du système de défense nationale.

Autant donc de productions que j’ai estimées de nature à fragiliser la RDC et annihiler tous les efforts consentis à ce jour, avec nos partenaires extérieurs pour pacifier le pays, le stabiliser et créer des conditions de relance de la reconstruction et du développement de la RDC. Autant, également, de productions de nature à émousser le nationalisme et le patriotisme qui animent les Congolais et poussent à l’unité contre les adversités extérieures.

Plusieurs observateurs et analystes indépendants, tant nationaux qu’étrangers, ont reconnu ces efforts tout en soutenant qu’ils doivent être poursuivis. On ne peut, alors, pas comprendre que, pour leurs positionnements politiques personnels, des compatriotes se livrent à une spa systématique de tous ces efforts et des résultats engrangés à ce jour. C’est ce qui justifie la sonnette d’alarme que j’ai voulu tirer afin de prévenir l’irréparable et amener ces compatriotes à s’amender.

Que l’on se comprenne bien. Il y a, sur le Net, des illuminés qui, ne sachant quoi faire pour concourir au salut de la RDC, propagent de fausses informations, de l’intox et même des accusations gratuites sans réaliser la gravité des actes qu’ils posent par effet de mode ou, tout simplement, pour croire jouer aux durs.

Ils oublient ou ne réalisent pas les conséquences qui peuvent survenir en conséquence de leur… inconséquence.

Au demeurant, je confirme, ici, ma sonnette d’alarme et j’invite mes compatriotes qui se croient lésés à un examen de conscience. Je confirme aussi ma liste, non exhaustive du reste, de ces internautes qui se sont spécialisés dans le genre de publication que je dénonce et que je continuerai à dénoncer. Les foras de débat qui nous assemblent sont des espaces de réflexion et d’échange d’idée sur l’avenir de notre Congo commun, et non des canaux de subversion.

Chacun est libre d’avoir son opinion sur la marche de la Nation et de proposer des alternatives ou encore se proposer en alternative. Mais en toute chose, l’on doit savoir mesure garder et se garder de brûler la case commune.

Pour la RDC, je ne reculerai point !!!

Pascal Debré Mpoko

19 novembre 2015

LE TERRORISME FAIT DES EMULES AU SEIN DE LA DIASPORA CONGOLAISE

Après avoir longtemps fait la subversion virtuelle sur le Net, Honoré Ngbanda, Indongo Imbanda, Willy Ongenda, Awazi Kasele, Alex Kum, Albert Mujanyi et autres Freddy Mulongo, José Yango W’esthiko, Paly Wondo, Coralie Kienge, Jean Luc Kienge, etc., s’inspirent du djihadisme et s’organisent pour mener des actions terroristes en RDC. Congolais et chers compatriotes de tous bords, Tenons bon, levons-nous comme un seul homme et sauvons la patrie en danger. Que les partenaires occidentaux de la RDC soient témoins de ce qui est en train de se tramer pour prendre les dispositions qui s’imposent afin d’éviter que l’humanité soit bafouée comme ce qui vient de se passer à Paris.

 

Le combat politique des compatriotes congolais de tous bords et de tous les lieux de la planète est de plusieurs formes. Chacun prétend lutter pour le bien-être de ses compatriotes et pour le développement de notre chère République Démocratique du Congo.

Au fil du temps, cependant, il appert qu’une certaine catégorie de nos compatriotes parmi ceux de la diaspora est de plus en plus tentée par des méthodes violentes pour renverser le pouvoir afin de l’exercer. Nous l’avons dit et démontré plusieurs fois ici.

Le noyau dur de cette forme de combat est l’APARECO de Honoré Gnbanda Zambo Ko Atumba. Ce n’est, en effet, un secret pour personne : l’APARECO est contre toute forme de dialogue ou de négociation entre Congolais. Elle est aussi contre toute forme d’élection pouvant assurer l’alternance au pouvoir. Sans fard ni circonlocution, Honoré Ngbanda et ses fidèles prêche la lutte armée pour renverser le pouvoir à son propre avantage. On peut comprendre cette démarche par le fait que l’APARECO s’en prend aussi systématiquement aux opposants, même les plus farouches, tels que Tshisekedi, Kamerhe et, tout récemment, ceux du G7. Tout cela pour créer le vide et être le seul à ramasser le beefsteak éventuellement.

 

Aux origines de l’insurrection

On croyait que cette démarche n’était que virtuelle et qu’elle se limiterait sur le Net. Les informations récentes viennent d’en démontrer le contraire pour attester que cette logique de coup de force fait l’objet d’une organisation qui se met de plus en plus en place.

Il y a quelques trois ans, plusieurs rebelles, émissaires de Ngbanda, avaient été appréhendé en pleine opération insurrectionnelle à Kinshasa et dans certaines provinces comme l’ancienne Equateur. Certains de ces subversifs ont été récemment amnistiés par le Chef de l’Etat. D’autres, venant de l’Europe – parmi lesquels d’anciens officiers des FAZ – avaient été arrêtés en Angola par où ils comptaient pénétrer en RDC pour perpétrer leurs actions insurrectionnelles. C’est le cas du Colonel Lekumu et d’une dizaine d’autres citoyens belges (pour la plupart) d’origine congolaise.

Logisticien, breveté d’état-major (BEM), le colonel Kadate Lekumu, citoyen belge d’origine congolaise, avait été arrêté le 22 novembre 2012 dans l’enclave du Cabinda en Angola. Douze autres personnes d’origines congolaises avaient également été arrêtées dans le même dossier pour des activités subversives qui avaient pris forme avec le « Traité de Nice » que l’APARECO avait bel et bien signé avant que Ngbanda ne s’en retire. C’était trop tard, puisque les partenaires des Congolais signataires de ce traité avaient déjà engagé des mercenaires pour aider la branche armée des Congolais sociétaires de ce traité à mener des actions subversives en RDC.

 

De l’insurrection au terrorisme

Ce rappel historique nous permet d’en arriver au présent pour dévoiler ici la nouvelle dimension du combat de certains de nos compatriotes de la diaspora. Cette fois-ci, en effet et de sources digne de foi, ces compatriotes égarés s’inspirent de plus en plus des méthodes terroristes pour mener à bien leur insurrection. La montée de l’islamisme les a tellement inspiré que d’une idée, ils passent désormais à l’action.

Le mode opératoire est pratiquement le même. La plupart de nos « djihadistes » sont des Congolais naturalisés belges, français, allemands ou britanniques. Leur engagement dans ces menées terroristes se base sur leurs couvertures de nationalités dans l’espoir, en cas de leur arrestation, d’être réclamés par leurs pays de la nouvelle nationalité.

Comme dans toute organisation terroriste, ce groupe d’anciens Congolais est composé de deux structures essentielles : une branche armée et une branche politique composée d’anciens mobutistes dont la plupart écument les forums de débat sur Internet. Dans ces débats d’ailleurs, certains de ces terroristes évoquent très souvent la méthode violente pour renverser le pouvoir actuel en RDC.

La répartition des tâches est telle que la plupart de ce groupe de terroristes interviennent, pour la communication, dans les forums de débat pour travailler le mental des Congolais afin de les mobiliser à leur cause en diabolisant ceux qu’ils veulent renverser. C’est ainsi que les lecteurs trouveront, sur la liste ci-dessous, les noms de la plupart de ces personnes dont certains se font passer pour des journalistes alors que leurs publications attestent d’un autre statut.

Nous adressons cette information à tous nos compatriotes pour que, tous ensemble, nous nous levions contre le terrorisme naissant qui ne viendrait que pour faire verser de nouveau le sang des Congolais, les vrais. Pour ce faire, nous demandons à tous nos compatriotes d’interpeller et de tenir à l’œil les personnes ci-après :

-      Honoré Ngbanda

-      Indongo Imbanda

-      Willy Ongenda

-      Awazi Kasele

-      Alex Kum

-      Albert Mujanyi

-      Salomon Valaka

-      Freddy Mulongo

-      Arthur Kalombo

-      Cheik Fita

-      José Yango W’esthiko

-      Candide Okeke

-      Fweley Diangitukwa

-      Augustin Kiassi

-      Kapinga Ntumba

-      Paly Wondo

-      Shungu Tundanonga Dikunda

-      Jacques Lumbwele

-      Gabriel Maindo

-      Coralie Kienge

-      Jean-Luc Kienge

Ceci peut paraître anodin et certains croiront qu’il s’agit d’une intox parmi ce que les gens déversent sur la toile. La main sur le cœur, nous recommandons à chacun de faire ses propres vérifications pour authentifier nos informations.

En attendant, tenons bon, levons-nous comme un seul homme et sauvons la patrie en danger. Que les partenaires occidentaux de la RDC soient témoins de ce qui est en train de se tramer pour prendre les dispositions qui s’imposent afin d’éviter que l’humanité soit bafouée comme ce qui vient de se passer à Paris.

Pascal Debré Mpoko

 

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