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LE BLOG DE PASCAL DEBRE
16 décembre 2015

AUBIN MINAKU DEBALLE LES « CONJURES » DE L’ILE DE GOREE

La plénière de clôture, le 15 décembre 2015, de la session ordinaire de septembre à l’Assemblée Nationale a été marquée par une motion incidentielle de l’honorable Laurent Muzangisa au Président Minaku pour en savoir un peu plus sur l’information faisant état de la présence d’un certain nombre de leurs collègues au Sénégal pour des négociations dont la nature était jusque-là inconnues. Information que le Speaker de la Chambre basse a confirmée, tout en reconnaissant avoir signé personnellement quelques ordres de mission pour permettre à quelques  élus d’aller répondre à l’invitation d’une fondation allemande.

D’autres, par contre, avaient reçu les autorisations du bureau pour des soins médicaux à l’étranger,  mais se sont aussi retrouvés à Dakar. Il a cité dans cette catégorie les cas de Jean Claude Vuemba et Delly Sesanga qui se sont retrouvés au Sénégal. Pire encore, le cas de l’honorable Eve Bazaiba du MLC était surprenant, car l’autorisation de sortie lui a été refusée, faute de justification de sa sortie. Mais à son grand étonnement, Aubin Minaku a appris qu’elle s’était aussi rendue au Sénégal. L’honorable Président a indiqué à ses collègues Députés que les invitations faisaient état d’une réunion normale sur la démocratie, raison pour laquelle il n’avait pas vu un quelconque inconvénient à signer les autorisations de sortie.

Grande a, cependant, été sa surprise lorsque les renseignements fournis à sa demande par les services compétents en la matière lui ont révélé la vraie face de la chose. En effet, selon lesdites informations, il a été constaté depuis le vendredi 11 décembre 2015, un balai d’une trentaine de politiciens et activistes de la société civile congolais, choisis en raison de leur hostilité aux institutions de la République. Partis pour les uns de Kinshasa, de l’Afrique et, pour les autres de l’Europe, pour Dakar au Sénégal à la rencontre des délégués des mouvements dont la nature insurrectionnelle est notoirement connue : « Y ‘en a marre », « Balai citoyen », « Filimbi » et « Lucha ».

Il ressort que c’était sur invitation de certaines organisations étrangères telles que Konrad Adenauer (allemande), l’Alliance des libéraux démocrates pour l’Afrique, l’Europe, le Pacifique et le Caraïbe (basée en Belgique) et autres du genre. Grâce à une logistique étrangère diversifiée, les politiques et activistes congolais que le Président de l'Assemblée a cités nommément sont regroupés pour un séminaire d’endoctrinement organisé à leur intention à l’Institut de Gorée dans la villa Malolo, sise numéro 1, rue du Jardin, sur l’île du Gorée, à Dakar au Sénégal.

L’écart entre le thème et l’objectif officiellement avancés de ces travaux a été le plus étonnant dans cette affaire. Officiellement annoncé comme étant « les élections et les processus démocratiques en Afrique Subsaharienne, défis et enjeux », le thème de cette rencontre était en réalité focalisé sur « L’ensemble des informations et pratiques subversives à mettre à la portées des opposants et activistes congolais afin de s’inspirer de la mobilisation des jeunes sénégalais de « Y’en a marre » contre le Président Wade ». Ils devaient également se pencher sur un autre point similaire : « Au-delà des expériences tunisiennes, égyptiennes et burkinabés avec les jeunes du « Balai citoyens » qui ont vu le mandat en cours de leurs Présidents brutalement interrompus à la suite des activités de ce mouvement insurrectionnel ».

Quant à l’objectif de la rencontre : « le partage des expériences électorales avec les acteurs politiques congolais dont le pays est une expérience démocratique », elle en couvrait de bien pires qui ont été révélées grâce aux informations fournis à Aubin Minaku par les services compétents. Il s’est agi, d’abord, des « réflexions sur les meilleurs voies et moyens pour un soulèvement populaire en RDC ». Ensuite, les participants ont appris comment manœuvrer pour arriver à « la constitution d’un front anti-dialogue », à « la mise sur pieds des structures subversives » ainsi qu’à « l’obtention des moyens financiers au fin des actions de déstabilisation des institutions de la République ».

Après toutes ces révélations, le Président de l’Assemblée nationale a jugé inutile de susciter un débat public autour de cette question. Il a appelé ses collègues à un peu de patience, le temps pour eux de trouver un cadre et des voies appropriés, conformément à leurs us et coutumes pour traiter de cette question.

 

Pour une démocratie équilibrée

Après avoir livré toutes ces informations plutôt troublantes, Aubain Minaku s’est ensuite appesanti sur les récriminations des Députés de l’opposition qui l’accusent de les museler au profit de la majorité « Je veillerais toujours à ce que la majorité n’écrase pas l’opposition dans sa liberté d’expression. Mais je veillerais aussi à ce que l’opposition n’impose pas non plus, arbitrairement, par des menaces, son point de vue à l’ensemble de la majorité ». C’est, en ces termes qu’a tenu à rassurer le Président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku Djalandjoku. Il s’est adressé notamment à ceux de ses collègues membres des groupes parlementaires de l’opposition, qui, depuis 48 heures, avaient suspendu leur participation aux travaux parlementaires au motif que la liberté d’expression était bafouée au sein de l’hémicycle. Ce dont ils accusent leur Speaker d’être à la base, promettant d’en référer à la Cour constitution pour réparation et  d’initier une motion de défiance contre celui-ci. On l’accuse d’avoir empêché le bon déroulement des débats sur la motion de censure du député Delly Sesanga contre le Vice-Premier Ministre en charge de l’intérieur et de la sécurité pour la nomination des commissaires spéciaux.  

Sans vouloir s’en défendre, Aubin Minaku a voulu remettre les choses en place. « Comme j’ai eu à l’indiquer la dernière fois, mon rôle est, notamment, de diriger les débats au sein de notre chambre en toute impartialité et équité. C’est cela la démocratie : l’opposition doit s’exprimer conformément au règlement intérieur. Il ne faut pas réprimer l’opposition. La majorité doit aussi s’exprimer. Et le rôle du Président, c’est de tout faire pour que les Députés de la majorité n’empêchent pas ceux de l’opposition de s’exprimer. Mais ce n’est pas que cela son rôle. C’est de veiller aussi à ce que le point de vue de la minorité ne s’impose pas par des voies arbitraires ou par des menaces. C’est aussi la plus haute démocratie », a-t-il renchéri.

Aubin Minaku a interpellé chacune et chacun d’entre ses collègues sur le sens de leur mandat en tant qu’élus du peuple. Il a ainsi estimé que, dans ce sens, il lui a paru indiqué que chacun d’entre les représentants du peuple puisse, dans le respect de son identité politique, respecter les règles du jeu démocratique. Il a, par ailleurs, fait remarquer que seule la plénière souveraine était habilitée à trancher les divergences entre les uns et les autres après un débat transparent. Et ce, avant d’insister sur le fait que c’est de cette manière-là et de cette manière-là seulement que lui et tous les élus aiderons la jeune démocratie à s’enraciner davantage en RDC.

«  Je suis d’avis qu’il est des moments que nous devons, de par cette qualité d’élus, de représentants du peuple, nous départir de certaines postures purement partisanes. Le parti politique cherche à conquérir le pouvoir, et c’est bien légitime. Le parti au pouvoir cherche à conserver le pouvoir, et c’est bien légitime », a reconnu Aubin Minaku avant de faire remarquer que « un Député, quel que soit son camp politique, opposition ou majorité, est déjà détenteur d’un pouvoir qu’il doit exercer en toute responsabilité pour le bien du peuple et l’intérêt supérieur de la Nation ». Et d’attirer l’attention des uns et des autres sur le fait que cet exercice du pouvoir doit avoir lieu « évidemment, dans les limites de ses prérogatives constitutionnelles ».

Le Speaker de l’Assemblée Nationale a fait discerner qu’une mauvaise conjugaison entre les ambitions politiques permanentes de leurs partis politiques, qu’il a d’ailleurs qualifiées de légitimes, d’une part, et, d’autre part, l’exercice de leur mission constitutionnelle, pourrait les amener facilement à des situations de tension qu’ils ne sauraient éviter et gérer. A l’en croire, il s’est toujours efforcé, depuis le début de cette législature, à œuvrer pour un fonctionnement apaisé de la démocratie au sein de sa Chambre dans laquelle, selon lui, le niveau de l’exercice de la liberté d’expression est sans égale à travers le monde.

« La liberté d’expression des Députés de l’opposition dans cet hémicycle n’a jamais été atteinte. Et sous mon mandat, elle ne le sera en aucun cas et sous aucun prétexte. Contrairement à certaines pratiques sous d’autres cieux, à l’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo, je le dis haut et fort, l’opposition parlementaire a toute sa place. Elle est au bureau, elle préside certaines commissions permanentes, elle siège au bureau de chacune d’entre elles. Il n’y a pas une seule commission d’enquête ou une mission d’information sans les représentants de l’opposition ».

Il affirmé avoir même eu à confier la présidence de certaines de ces commissions aux Députés de l’opposition, avant de souligner par la même occasion que sur les 100% des questions orales et autres qui ont été programmées depuis le début de la législature, plus de la moitié étaient l’œuvre de l’opposition. Et à lui de conclure : « J’estime donc que nul ne peut objectivement prétendre que la liberté d’expression des Députés de l’opposition est bafouée dans cet hémicycle ».

Pour le petit bilan présenté à l’occasion, Aubin Minaku a fait remarquer qu’en matière de production législative, le nombre de questions orales avec débat, des interpellations, des questions écrites, c’est bien plus que pendant toute la législature passée, alors qu’ils n’en sont qu’à mi-chemin de leur législature. Propos qu’il a tenu après avoir dépeint un cliché de ce qu’ont été les travaux des représentants du peuple au cours de la session qui s’est clôturée. Les travaux dont la moisson a, selon lui, été très abondante en termes de production législative, tout comme d’autres activités connexes menées par les Députés nationaux et les membres de son bureau tant au plan national qu’international.

Jean-Luc MUSHIMPAKU

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Commentaires
F
Lorsqu'on voit un chien jouer avec un os, on croit que l'os en question est mou mais essaye de faire la meme chose, tu trouveras que ce n'est pas ce que l'on croyait. Il n<br /> <br /> est pas aisé de tenir la position du President càd etre ni pour ni contre la Majorité et l'Opposition. Cela necessite beaucoup de Sagesse et je pense que Mr Minaku l'est. Le pays a beaucoup plus besoin de paix et de travail pour se developer. On a honte de se voir figurer parmi les pays le moins ceci ou cela. Ce n'est pas les etrangers qui vont vouloir du bien de Congolais, c'est à nous d'avoir le discernement. Nous avons perdu beaucoup de temps avec la tristement celebre dictature de Mobutu,c'est à peine que nous nous faisons accepter comme Congolais alors qu'il etait honteux de dire qu'on etait Zairois. Essayons tous ensembles de nous pencher sur ce qu'il faut faire pour ne plus mourir de faim, pour que tout congolais puisse habiter une bonne maison et mettre ses enfants dans une bonne ecole, soigner sa famille au lieu de distraire les gens en cherchant le pouvoir pour sa seule famille et son clan. Quel ne serait pas mon plaisir de voir Lubumbashi, Kisangani, Mbandaka, Goma par route? Je suis congolais et je ne connais pas mon pays par manque d'infrastructures routieres fiables. Il y en a qui n'ont jqmais vu meme Brazzaville à coté parce qu'ils sont incapables d'y aller faute de moyens. Il y a des Kinois qui n'ont jamais connu ne fut-ce que Matadi!<br /> <br /> .Tous ceux qui aujourd'hui cherchent à distraire le people, ou etaent-ils pendant la didacture mobutienne? pouvaient-ils meme broncher un peu pour reclamer quoi que<br /> <br /> ce soit? Soyons realiste. et reconnaissons ce qui se fait malgré nos positions politiques et oeuvrons tous pour le bien du Congo et des Congolais. C'est de cette maniere que nous assurerons sa grandeur.
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