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LE BLOG DE PASCAL DEBRE
17 novembre 2015

MENACE AU SEIN DE SON ARC, OLIVIER KAMITATU EMBARQUE SES MILITANTS DANS SES PROPRES ILLUSIONS

Olivier_Kamitatu

Traitre politique de longue date, Olivier Kamitatu verse dans des mensonges aussi bien sur la situation qu’il a, lui-même, provoquée au sein de son propre parti suite à son initiative personnelle d’embarquer à bord du G7 que sur les objectifs du dialogue qu’il prétend viser à faire pérenniser Kabila au pouvoir sans en donner la moindre démonstration. Au finish, Kamitatu trahit sa stratégie visant à se désolidariser, à la faveur des élections, du bilan de la Majorité dans l’espoir de s’attirer la sympathie des électeurs pour espérer se faire élire aux prochaines élections avec le soutien des impérialistes occidentaux en quête d’un nouveau positionnement en Afrique grâce aux « nègres de service » comme Kamitatu et ses comparses du G7.

Depuis qu’il a été désavoué par une bonne frange du directoire national, des cadres et d’un bon nombre des militants de son parti pour l’avoir unilatéralement embarqué dans son aventure au sein du G7, Olivier Kamitatu se bat comme un diable dans un bénitier pour assurer sa survie politique. Heureusement, il a réussi à obtenir le soutien de ses co-dissidents, dont Moïse Katumbi qui, selon des sources dignes de foi, lui a donné des moyens financiers pour mobiliser ce qui lui reste de cadres et militants à travers le pays afin de tenir un congrès dit ordinaire de l’ARC. Les observateurs estiment qu’il s’agit plutôt d’un alter congrès en réaction à celui extraordinaire que les Elysée Munembwe et d’autres cadres du parti, tous restés fidèles à la Majorité Présidentielle, ont tenu récemment pour confirmer leur désaveu de Kamitatu et annoncer la tenue prochaine d’un congrès ordinaire qui reverra les structures du parti.

Pour son exercice devant le reste de ses militants, Olivier Kamitatu s’est laissé aller à des contre-vérités en jouant à la victimisation pour s’adjuger leur confiance et ainsi espérer maintenir son existence politique fondé sur un parti qui lui sert de faire-valoir, lui qui, personnellement, ne pèse pas grand’chose dans son fief électoral où il avait dû son élection à la forte implication de l’artiste musicien Ngiama Warrason, fils du terroir.

 

Les mensonges et les illusions de Kamitatu

Le tout premier mensonge que Kamitatu avance est le fait qu’il y aurait eu dissidence au sein du parti alors que la réalité, la vraie, est que c’est lui qui a décidé de s’embarquer au sein du G7 en se désolidarisant de la Majorité Présidentielle. La pratique républicaine qu’il évoque tant veut, en effet, que lorsqu’on est plus en phase avec sa famille politique pour une raison ou une autre, l’on prenne l’initiative de s’en retirer. On l’a vu en France avec François Bayrou qui s’en est allé créer son MODEM après avoir été Président du CDS puis de l’UDF, tous partis de la Majorité.

Bien entendu, cette comparaison n’est que limitée à cette différence que Olivier Kamitatu voltige d’une famille politique à une autre sans aucun soubassement idéologique qui fonderait ces valeurs qu’il prétend défendre. Aujourd’hui il se retrouve au sein d’un G7 où se côtoient pêle-mêle des unitaristes et des fédéralistes, des socio-démocrates et des républicains sans qu’il n’en donne la moindre explication à ses militants naïfs qui n’y voient que du feu.

Le nœud de ses mensonges se trouve, cependant, dans ses propres illusions qui fondent ses propres ambitions. Kamitatu dit s’être désolidarisé du Chef de l’Etat et de sa famille politique pour marquer son désaccord contre leur tentative de violer la Constitution à travers le dialogue pour s’aménager les conditions d’un nouveau mandat à la tête du pays. Olivier Kamitatu n’en fait aucune démonstration, mais met plutôt à jour son amalgame qui trahit sa véritable démarche.

En effet, ce n’est pas aujourd’hui qu’on a compris que lui et ses équipiers du G7 ne sont mus que par deux volontés : d’abord éviter de rendre compte à la fin du mandat en cours pour en rejeter la tâche au seul Président Kabila et, ensuite, se repositionner utilement pour briguer les suffrages des Congolais auprès de qui ils réussiraient à bénéficier de quelque commisération. La tactique est bien connue de nos politiciens…

 

Le dialogue ne vise aucun article de la Constitution

Pour ce qui est de ses accusations contre la Majorité, Kamitatu ne donne aucune relation de cause à effet entre le dialogue et la violation de la Constitution pour un troisième mandat de Kabila à la tête du pays. En effet, au terme des consultations qu’il a eu à mener auprès de toutes les couches socio-professionnelles du pays suite à une demande pressante de l’opposition à laquelle il (Kamitatu) ne faisait pas encore partie, quatre points se sont dégagés comme pouvant constituer les points à l’ordre du jour de ce dialogue qui n’a pour autre but que des élections apaisées. Ces quatre points, issus des différents cahiers de charge sont :

  1. Les obstacles liés au calendrier électoral global exigé à cor et à cri par l’opposition
  2. Le financement du processus électoral.
  3. La participation aux prochaines élections d’anciens mineurs devenus majeurs au cours du cycle électoral ainsi que des refoulés et retournés des pays voisins qui n’avaient pas été enrôlés lors des précédentes élections, mais aussi de la diaspora qui exige d’y participer aussi.
  4. La sécurisation du processus électoral par rapport aux expériences malheureuses du passé, notamment l’intolérance politique et la non acceptation des résultats des élections par les perdants, causant des violences meurtrières avant, pendant et après les scrutins de 2006 et 2011.

A ces exigences partagées s’ajoutent d’autres, spécifiques, telles que la modération, le lieu du dialogue ou encore l’audit du fichier électoral dont le rapport de la commission de l’OIF est rejeté par une frange de l’opposition.

De tous ces points, on ne voit pas lequel peut créer les conditions de violation de la Constitution ou encore de pérennisation, d’une manière ou d’une autre, de Kabila au pouvoir. L’on retient tout simplement que Olivier Kamitatu et ses équipiers cherchent à casser du sucre sur le dos de Kabila pour assouvir leurs propres ambitions du pouvoir.

Cependant, en sa laissant ainsi embarquer par les chants de cygnes de ces impérialistes qui cherchent à reprendre pieds en Afrique où ils ont perdu du terrain au profit des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) après avoir longtemps guerroyé contre le terrorisme orientale né de leurs mauvaises politiques étrangères et de leur injustice. Pour y parvenir, ces Occidentaux se servent des nègres de service pour renverser les pouvoirs en Afrique afin d’installer des dirigeants à leur solde comme, justement, les Kamitatu et consorts.

 

L’instabilité politique qui trahit Kamitau

Au demeurant, Olivier Kamitatu n’en est pas à sa première aventure du genre dans sa quête effrénée du pouvoir et de l’argent, lui qui est connu pour sa frivolité qui lui fait dépenser énormément d’argent pour les femmes. On se rappelle que lors du Dialogue Intercongolais, lui et son ami Jean-Pierre Bemba avait voulu court-circuiter ces assises avec les accords de Cascades qui furent dénoncés avant même leur application. Après le dialogue, et alors qu’il était Président de l’Assemblée Nationale, il quitta son ami d’enfance pour intégrer la Majorité grâce à laquelle il sera élu et réélu pour, ensuite, occuper des postes ministériels.

En 2010, soit une année avant les élections de 2011, Olivier, Endundo, Mbusa, Bahati Lukwebo et quelques autres leaders de l’AMP de l’époque vont initier un mouvement politique au sein de la même majorité, mouvement qu’ils appelleront « Centre Libéral patriotique » (CLP). Les motivations à la base de la création de cette plate-forme s’apparentaient, de manière troublante, à celles du G7. On comprend alors que le coup de ce dernier ne date pas d’aujourd’hui, surtout que la plupart des initiateurs du CLP se retrouvent au sein du G7.

En conclusion, on peut dire de Olivier Kamitatu que c’est une girouette politique qui a trahi et qui trahira au gré de ses propres intérêts. Mais pour combien de temps encore ?

Pascal Debré Mpoko

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