AFFAIRE G7 : KENGO SE FAIT LE DEFENSEUR DES MOBUTISTES

Tirant les conséquences de la lettre adressée au Chef de l’Etat par le groupe des sept partis dits « G7 », le Bureau politique de la Majorité Présidentielle avait, dans un communiqué publié jeudi 17 septembre 2015, demandé aux sociétaires de ces partis qui ont des postes au sein des institutions de démissionner comme l’a fait Mwando Simba hier même ou de se désolidariser des signataires de ladite lettre. Cet appel concernait, notamment, le MSR Robert Ezadri et l’ARC Elysée Minebwe, respectivement Rapporteur et Questeur de l’Assemblée Nationale, ainsi que le MSR Modeste Mutinga et l’ARC Losembe, Rapporteur et IIème Vice-Président du Sénat.

Selon des sources proches du Palais du peuple, les deux membres du bureau du Sénat ont tiré ces conséquences et décidé de démissionner. Cependant, coup de théâtre, on apprend que le Président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, a rejeté leurs lettres de démission pour des raisons que l’on ignore.

Ce rejet vient aggraver la situation et ne peut avoir pour conséquence qu’un nouvel affront de Kengo, cette fois-ci, contre le Chef de l’Etat. En clair, Kengo Wa Dondo se solidarise du G7 puisqu’il vient de prendre fait et cause pour ce groupe avec son geste. On peut aller plus loin pour dire que le Speaker de la Chambre haute vient-là de défier le Président de la République, sachant très bien que, politiquement, il ne peut pas l’atteindre puisqu’il ne fait pas partie de sa famille politique.

Pour les observateurs avertis, ce comportement de Kengo n’étonne pas outre mesure, puisqu’il se fait le protecteur des « mobutistes » comme lui. En effet, le passé de Losembe est bien connu sous tout le long du régime de Mobutu. Pour ce qui le concerne, Modeste Mutinga avait souvent bénéficié des prébendes du dictateur chaque fois qu’il devait se faire museler.

La position de Kengo Wa Dondo vient ainsi de donner une nouvelle dimension à l’affaire du G7. Jusque-là il s’agissait d’une querelle politique au sein d’une famille politique. A présent on est en face d’une crise interinstitutionnelle qui oppose désormais le Chef de l’Etat, offensé par le G7, et le Sénat dont le Président s’est rangé du côté des offenseurs.

Le pays avait-il vraiment besoin de ça ? C’est à Kengo de répondre à cette question, lui qui fait partie de ceux qui sèment la confusion sur le processus électoral en se rangeant derrière la position tout aussi confuse de la communauté internationale. Ceci ne pas nouveau pour lui et n’étonne personne. De tous les temps et depuis l’époque mobutiste, Kengo a toujours roulé pour les Occidentaux.

Aujourd’hui il en est devenu le cheval de Troie à l’intérieur même des institutions de la République avec pour mission de faire imploser le pays.

Pascal Debré Mpoko