Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE BLOG DE PASCAL DEBRE
6 août 2015

ELECTIONS 2016 : LES KINOIS RECLAMENT ENCORE KABILA

Joseph_Kabila

Prolégomènes

A son accession à la souveraineté nationale et internationale en 1960, la République Démocratique du Congo s’est ouverte à un nouvel avenir de grandeur. Puissance au cœur de l’Afrique, cette grandeur rejaillissait aussi sur le continent tout entier au regard, non pas seulement de sa position stratégique, mais aussi de son potentiel économique et minier convoité de tous.

L’enjeu de cette grandeur passait par l’engagement effectif de ses fils et filles de transformer ses potentialités en richesses concrètes, mais aussi de transformer le pays pour le mettre au diapason des normes infrastructurelles internationales. Malheureusement, les convoitises de tous ordres de par le monde, particulièrement dans les pays occidentaux, et les antagonismes politiques intérieurs, couplés à une mégestion sans cesse grandissante, ont plongé le pays dans une profonde régression. De l’économique aux infrastructures, tous les indicateurs étaient vite passés au rouge avant que le pays ne s’inscrive pour longtemps au bas des statistiques, en contradiction avec les énormes potentialités dont il regorge.

La courbe descendante a ainsi continué à se frotter avec les bas-fonds jusqu’à ce que, grâce à un sursaut nationaliste inattendu, des fils et filles du pays se lèvent avec beaucoup de courage et de persévérance contre une dictature vermoulue qui avait longtemps paupérisé le pays sur tous les plans.

 

Des ténèbres à la lumière

On avait cru que la chute de la dictature allait coïncider avec un nouvel espoir pour un avenir radieux pour le pays, mais c’était compter sans la farouche détermination des groupes d’intérêts mercantilistes qui tenaient à tout prix à maintenir la RDC sous coupe réglée en y suscitant allègrement des cycles d’agressions et de rébellions.

L’assassinat le 16 janvier 2001 de M’zee Laurent Désiré Kabila, le révolutionnaire tombeur de Mobutu, a constitué à cet égard un véritable coup de tonnerre dans le firmament des patriotes congolais. Beaucoup assimilent cette élimination du libérateur à la réalisation d’une malédiction pour le pays de Lumumba, son inspirateur. Lorsqu’il accède à la magistrature suprême après l’assassinat de son père et camarade de lutte, le nouveau Président, Joseph Kabila, prend vite la mesure de l’urgence qui impose une action en profondeur pour redresser le bateau en perdition. Aux efforts de pacification et de réunification qu’il impose au pays et aux apprentis sorciers qui en préparaient la balkanisation, viendront s’ajouter des programmes de reconstruction et de modernisation qui, en quelques huit années, ont pu donner une nouvelle image qui, progressivement, change la RDC des années coloniales et post coloniales.

À la faveur de ses programmes des cinq chantiers (2006-2011), puis de la révolution de la modernité (de 2011 à ce jour), le pays subit sans désemparer une véritable cure de normalisation. On assiste depuis lors à des améliorations inédites dans les secteurs des infrastructures routières, aéroportuaires, fluviales et ferroviaires en passant par l’économie et les finances ou la desserte en énergie qui présentent de plus en plus une image de modernité.

Aujourd’hui, par exemple, il est possible de joindre Lubumbashi par la route au départ de Kinshasa. Il n’est donc pas étonnant que, à la suite du Président de la République, nombre de Congolais commencent à croire en la possibilité d’une émergence de la RDC à l’horizon 2030. Bien entendu, il reste encore du travail au plan social pour atteindre cet objectif, mais, unanimement, les observateurs reconnaissent que les réalisations déjà remarquables et l’élan pris par la RDC ne laissent aucun doute quant au réalisme d’une telle vision optimiste.

 

Sondage

C’est sur la base de ces réalisations et de ces observations que nous avons été amenés à initier le présent sondage qui a pour but de mesurer effectivement le niveau de reconnaissance de ces améliorations et de leur apport dans la vie des Congolais en général et des habitants de Kinshasa, ville frondeuse et théoriquement acquise à l’opposition en particulier, ainsi que leur appréciation des œuvres que le président Joseph Kabila Kabange a, du moins à ce stade, accomplies pour leur pays.

Cette enquête par sondage a été réalisée dans la capitale congolaise, du 17 au 18 juillet 2015 auprès d’un échantillon de 1000 personnes, représentatif de la ville de Kinshasa, réparties selon les tendances politiques dont 67% issues de la couche la plus majoritaire des Kinois n’appartenant à aucune tendance politique ni à la société civile, contre 14% de Kinois très engagés dans l’opposition, 8% partageant les idées de la majorité au pouvoir et 11% se réclamant de la société civile, un nouveau concept très en vogue qui se réfère à des citoyens qui ne se soucient que des questions liées au bien-être collectif sans parti-pris d’ordre idéologique.

Après stratification des données récoltées sur le terrain, 68% des Kinois reconnaissent les actions à impact visible et durable réalisées par le Président Joseph Kabila depuis son avènement à la tête du pays. Dans cette catégorie des répondants, 9% sont des sympathisants de l’opposition, 92% avouent appartenir à la majorité présidentielle, 61% à la société civile et 79% au reste de la population, ce qui représente la majorité des Kinois. Ce groupe des répondants, tout en se plaignant des insuffisances de la politique sociale du gouvernement qui continue à battre de l’aile, estime que le Chef de l’Etat a réalisé des actions qui ont contribué à améliorer l’image de marque de la RDC dans le domaine des infrastructures.

Certains des enquêtés, Congolais de la diaspora approchés par nos enquêteurs, ont reconnu avec beaucoup d’enthousiasme l’utilité et la pertinence des actions réalisées par le Chef de l’Etat.

A la question de savoir si on devrait accorder au Président Kabila une nouvelle chance de poursuivre son œuvre, les Kinois trouvent que cela devrait faire l’objet d’un dialogue politique entre toutes les forces vives de la nation et particulièrement la classe politique. Cela devrait, à leur avis, passer par un accord en vue de l’organisation d’un référendum sur la question. Ils sont 60% des Kinois à soutenir l’idée d’une éventuelle prolongation du mandat du Chef de l’Etat, tout en mettant l’accent sur le social qui reste le point faible de la gestion du pays par Kabila.

Quant à savoir si l’opposition politique congolaise représente une alternative pour continuer avec les actions de la modernisation de la RDC qui ont été amorcées par le Président Kabila, 59% des Kinois en doutent, estimant que l’opposition ne constitue pas une alternance crédible pour assurer l’élan de la modernisation de la RDC, car l’opinion publique est trop tenue en haleine du fait des sempiternelles querelles et des divisions qui naissent au jour le jour dans le camp de l’opposition et le balbutiement enregistré dans leurs prises des décisions. Allusion est faite à cet égard aux revendications se rapportant au calendrier électoral voulu global dans un temps et partiel dans un autre et aux disputes internes sur le dialogue national, lesquelles ne rassurent guère quant aux chances de voir émerger dans cette cacophonie un leadership efficace et soucieux du bien-être de la population. Par contre, 31% des Kinois maintiennent leur confiance aux forces politiques de l’opposition et trouvent que celle-ci représente une alternative crédible pour assurer la continuité de la modernisation de la RDC, même sous un autre chef d’Etat.

(Source : Institut de sondage les Points)

Publicité
Publicité
Commentaires
LE BLOG DE PASCAL DEBRE
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 5 037
Publicité