STRATEGIE DU CHAOS : NGBANDA TENTE DE NOUVEAU D’OPPOSER LES CONGOLAIS

Dans un prétendu rapport de sécurité truffé d’erreurs de scénario et de script pour un polar de dernière zone, l’ancien sanguinaire mobutiste amasse des noms et de faux événements avec pour objectif ultime de semer la haine entre Congolais, et surtout au sein de l’armée et la police, afin de les opposer et provoquer des affrontements qui mèneraient au chaos. Heureusement que Dieu l’a confondu en le poussant à commettre des erreurs d’un piètre scénariste, ce qui a trahi son plan machiavélique.

Au temps de la fin viendront des menteurs qui feront miroiter aux fils de Dieu monts et merveilles pour les éloigner de leur salut. La Bible ne décline pas cette réalité en ces termes, mais une chose est certaine : le diable ne vient que pour voler, violer et piller. Jamais pour construire.

Dans sa dure vie d’Etat indépendant, la République Démocratique du Congo l’a expérimenté à maintes reprises. Dès son accession à la souveraineté nationale et internationale, ce pays a souvent fait l’objet de chants de cygne annonciateurs des chaos qui ont endeuillé notre mère patrie depuis son indépendance jusqu’à ce jour, même ici, aujourd’hui plus que jamais auparavant, les frontières du mal n’ont jamais été aussi éloignées.

Ce qui est choquant dans cette hégémonie impérialiste, c’est de savoir que des fils et filles du pays se prêtent à tous les plans et toutes les initiatives pour apporter leur concours aux impérialistes contre leur pays dans l’espoir de s’installer au pouvoir. La stratégie du chaos leur paraît tellement alléchante qu’ils ne se privent pas de marcher sur les cadavres de leurs propres compatriotes pour accéder et revenir au pouvoir.

Ngbanda et l’Apareco : les stratèges du mal

Au nombre de ces stratèges du mal se comptent Honoré Ngbanda et son APARECO. Alors que le pays est engagé, depuis le sortir du Dialogue Intercongolais, dans un processus de consolidation de la démocratie avec la pratique des élections jamais tenues au pays depuis son indépendance jusqu’en 2006, cet ancien hibou en chef du régime sanguinaire de Mobutu n’a pas de cesse de multiplier des stratégies pour réintégrer le pouvoir de la manière dont ils en ont été déchus : la guerre.

Alors que le pays vit actuellement un débat électoral, quoi que houleux, pour des élections apaisées, Ngbanda est le seul qui jure qu’il n’y aurait de vraie alternance que par un bain de sang. Et cela ne date pas d’aujourd’hui. Dans la foulée des mouvements insurrectionnels démantelés voici quelques années avant que leurs membres arrêtés ne soient amnistiés récemment au terme des recommandations des concertations nationales, il se comptait bien des miliciens de la branche armée de l’Apareco. Même si, à leur libération, ils seront reniés par Ngbanda.

Mais personne n’était dupe de ce reniement. Il s’agissait simplement d’un stratagème pour amener les services à se désintéresser d’eux, quitte à ce que lui-même les récupère pour de nouvelles opérations. En effet, avant même ces libérations, Honoré Ngbanda s’était fendu de déclarations dans lesquelles il affirmait avoir des combattants partout en RDC et dans les environs du pays, prêts à engager tout opération à tout moment.

Aujourd’hui, il est clair que Ngbanda n’attend plus qu’une étincelle pour déferler sur les Congolais comme une boule de bowling dans un jeu de quilles. Le manège est connu et il est exploité à petites doses à travers des intox qui ne visent qu’à semer la zizanie dans le camp de la patrie pour trouver une faille par où lancer son offensive.

Aujourd’hui encore, Honoré Ngbanda vient de faire une nouvelle tentative en lançant un nouveau ballon d’essai : il s’agit de ce soi-disant rapport d’enquête sur l’infiltration des forces congolaises de sécurité par des tutsis rwandais. Un véritable produit de l’imagination d’un cinéaste qui prendre la RDC pour Hollywood. Il faut être imprudent pour ne pas tomber dans le panneau.

Mais tous les cinéastes savent que la valeur d’un scénario tient à l’efficacité du script et à un séquençage qui colle le plus possible avec la réalité. Et aujourd’hui, comme à ses précédentes tentatives, Ngbanda pêche par un déficit de script justifié dès le départ par l’irréalisme dont est truffé son scénario de rapport de pseudo enquête.

Ces mensonges qui trahissent Ngbanda

C’est, en effet, lui-même Ngbanda qui se trahit en se contredisant par rapport à ses propres déclarations précédentes. Juste deux exemples pour le démontrer.

1. De la personne du Président Kabila

Dès son installation à l’étranger et, particulièrement, à partir de l’accession du Président Joseph Kabila à la magistrature suprême, Honoré Ngbanda avait déclenché une véritable croisade contre lui en lui déniant aussi bien sa filiation que son identité et sa nationalité. Pendant longtemps, il avait réussi à embarquer un certain nombre de la diaspora congolaise dans ce mensonge ainsi qu’un autre. Dans celui-ci, il a longtemps prétendu, et les combattants de l a diaspora avec lui, que Joseph Kabila vivait en Tanzanie où il vendait le carburant et faisait de temps en temps de chauffeur du musicien congolais Defao quand celui-ci y séjournait.

Aujourd’hui, dans son nouveau scénario, Ngbanda affirme que JKK était plutôt « membre effectif de l’Armée patriotique Rwandaise ». Quand et comment pouvait-il être à la fois « membre effectif de l’armée rwandaise au Rwanda et conduire Defao en Tabnzanie avant d’aller occuper un poste important de renseignements aux côtés de son soi-disant « neveu » Kabarebe pour la compagne contre la dictature de Kabila ?

La vérité est connue et elle est bien ailleurs que là. Ilo n’y a qu’à  se demander comment un pion du Rwanda peut s’être enfermer de manière décisive pour monter l’opération « pomme-orange » qui a défait la rébellion pro-rwandaise du M23 pour comprendre tout le mensonge que tente, sans succès, de broder Ngbanda dans le but clair de maintenir la crise permanente dans les Grands Lacs avec l’espoir qu’un jour ça explose à nouveau pour qu’il en profite.

        2. De l’infiltration des militaires rwandais

Il est bien vrai qu’à plusieurs reprises, Paul Kagame a fait infiltrer la RDC, non pas seulement pour aller prêter main forte aux rebellions qu’il y entretenait, mais aussi pour aller encadrer le pillage de la RDC pendant que ces rébellions distraillaient les Congolais.

Mais la version de Ngbanda est pire que digne d’un polar. Il prétend que des officiers rwandais affectés à l’Est laissaient entrer en RDC des militaires rwandais à qui ils remettaient des feuilles de route pour qu’ils se déploient à l’intérieur de la RDC en se faisant passer pour des militaires congolais. Ici encore, erreur de scénario et, donc, de script.

Prend-il vraiment les Congolais pour des imbéciles ? Avec l’expérience des différentes guerres, les Congolais ne savent-ils pas identifier un faciès tutsis, surtout lorsqu’il est en treillis ? Comment ces rwandais, venus tout droit du Rwanda où l’on ne parle pas swahili ni une autre langue nationale congolaise pouvaient-ils progresser à l’intérieur du pays sans susciter des interrogations et attirer l’attention ?

Où se trouve donc cet imposante infrastructure d’accueil d’Azarias Ruberwa à Kinshasa où il accueille et nourrit pendant plusieurs jours des militaires rwandais qui viennent de leur transit à Kitona par camions entiers ?

James Kabarebe peut-il vraiment passer inaperçu à Kinshasa où Ngbanda prétend qu’il se rend « régulièrement » pour suivre les opérations d’infiltrations ?

Diviser pour le chaos

On peut ainsi multiplier les erreurs de Ngbanda dans son scénario pour en expurger la véritable finalité. En effet, en faisant ce genre de montage diabolique dont il a la spécialité, Honoré Ngbanda cherche à opposer les Congolais pour arriver à ses fins : le chaos en RDC. Insidieusement, il tente d’inoculer le venin du tribalisme dans les rangs de l’armée et de la police pour y provoquer cet éclatement. Et en cherchant à opposer les anciens officiers infortunés aux autres, l’objectif poursuivi est le même : semer la haine entre les Congolais, les uns contre les autres, pour provoquer des affrontements dont il profiterait.

Et il semble avoir bien calculé son coup. C’est, en effet, en ce moment où les esprits sont politiquement surchauffés est les forces de sécurité en alerte maximum et, donc, sur la dent, qu’il tente sa démarche satanique.

Heureusement, Dieu ne dort pas. Il l’a suffisamment confondu dans ses mensonges pour épargner les Congolais d’un nouveau bain de sang. Les Congolais ont déjà l’expérience du sang et savent désormais s’en préserver. L’unité et la cohésion nées de ce passé commun ne sauraient pas s’ébranler aussi facilement, surtout lorsque cela vient de celui-là même qui tua aussi les Congolais avant d’aller se réfugier au paradis de l’exil.

Soyons ensemble, l’émergence du Congo est en cours !

Pascal Debré Mpoko