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LE BLOG DE PASCAL DEBRE
18 mars 2015

LA DEMOCRATIE CONGOLAISE N’A PAS BESOIN DES RASTA MEN POUR S’AFFIRMER

BALAI_CITOYEN

La République Démocratique du Congo, qui a connu plusieurs conflits,  a acquis une grande expérience en matière en la matière que plusieurs pays de l’Occident cherchent à méconnaître. Ce, aux fins de se donner les raisons de toujours présenter la RDC comme un pays mineur qui a besoin d’être placé sous tutelle. Les Occidentaux, qui se servent aussi de quelques africains, ont tendance à falsifier la vérité sur l’histoire politique de la RDC. Des Congolais qui ne peuvent tirer des leçons des expériences de leur pays se font aussi instrumentaliser par les Occidentaux perçus comme faiseurs des rois en Afrique vis- à-vis de qui ils cherchent à prêter leur serment d’allégeance contre leurs propres frères et sœurs et au mépris du sang versé par les martyrs congolais.

Le 30 juin 1960, le pays de M’zee Laurent-Désiré KABILA devient indépendant. Depuis, son peuple a traversé plusieurs années d’humiliation, de déshonneur et a assisté à la mort de ses héros, aux pillages de ses richesses, à l’insécurité lui imposée avec la complicité de certains de ses fils ainsi que de certains autres traitres africains.

Vu les efforts fournis pour arriver au résultat actuel, le Congo mérite respect et encouragement de la part de pays frères d’Afriques et non la collaboration à sa déstabilisation  à travers un jeu de cache-cache qui n’a de mérite que celui de laisser l’Afrique à la traine. Ainsi, il est inconcevable que de l’Afrique de l’Ouest viennent des gens pour déstabiliser le Congo néocolonialistes. Au Burkina Faso du mouvement « Balai citoyen » et au Sénégal de « Y’en a marre », les choses ne sont pas si roses en dépit de l’échec électoral d’Abdoulaye Wade et de la chute de Blaise Compaore. Mais pourquoi ont-ils été mis à contribution pour se produire à Kinshasa ? Quitter chez eux pour venir en RDC cache, à coup sûr, un agenda contre elle après avoir sévi dans leurs pays respectifs pour des intérêts occidentaux. 

La question d’un possible troisième mandat que les ennemis internes et externes de la RDC collent au Chef de l’Etat Joseph Kabila, la campagne d’intoxication de certains medias internationaux et de quelques politiciens de Kinshasa menacent l’unité et la cohésion nationales. La République Démocratique du Congo n’est pas un pays où les reggae men venus du Sénégal et du Burkina-Faso doivent changer un régime démocratique qui abat bien son travail malgré les crocs-en-jambe de toutes sortes et de toutes parts.

Cette fois-ci, la trahison vient de la société civile congolaise plus que divisée, un mouvement qui a perdu tout son sens, toute sa valeur républicaine. Ayant été instrumentalisé,  l’association « Filimbi » (sifflet en swahili) a invité le « Balai citoyen » du Burkina Faso qui avait été utilisé pour faire chuter au mois de novembre dernier le dictateur Blaise Compaore. Les tireurs des ficelles ont cru de la sorte produire le même effet qu’au Burkina Faso, étant donné qu’ils s’imaginent que Kabila voudrait  un troisième mandat.

Plus d’un congolais animé d’un esprit critique se pose la question de savoir si « Filimbi » n’est pas aussi un groupe des reggae men.  Prévoir aussi une conférence devant les étudiants congolais, une fraction très réactionnelle en RDC, qui serait animée par  ces rastas venus du Sénégal et du Burkina, est une démarche trop osée de la part de ses organisateurs qui, du coup, ont montré leurs limites. Pour plus d’un observateurs, ils ont démontré à la face du monde que les intellectuels congolais ne sont pas dignes d’eux. 

Pour ne pas laisser la place à l’anarchie, le Gouvernement congolais a réagi par l’entremise de son Porte-parole pour qui ce collectif est une structure montée de toutes pièces pour des fins de subversion et d’insurrection.

En matière de recherche de la paix et la stabilité, la RDC a une meilleure expérience que la plupart des pays ouest-africains qui, après leurs indépendance, n’ont presque jamais connu des conflits comme le pays de Lumumba.  Si on arrive aujourd’hui à envoyer au peuple congolais des rasta men pour leur apprendre la révolution qu’il connait déjà, c’est sur la mémoire des héros comme M’zee Kabila et Lumumba que les instigateurs de ce plan machiavélique crachent. 

Le Ministre congolais de la communication a signifié très clairement que "la RDC n'est ni le Burkina Faso, ni le Sénégal. Le Congo ne permettra jamais que des frères africains instrumentalisés par les néocolonialistes viennent apprendre aux jeunes congolais la subversion". Et d’ajouter ; "Alors qu'officiellement, ils étaient venus pour l'échange d'expériences, en réalité, ces personnes arrêtées étaient à Kinshasa pour apprendre aux jeunes Kinois comment se confronter aux forces de l'ordre et mettre fin à un régime sans attendre les élections".

Contrairement à ce que disent certains medias sur ces deux groupes sénégalais et burkinabés, « Y’en a marre » n’avait pas su empêcher Wade de briguer un troisième mandat. Ce sont des Sénégalais qui, au deuxième tour, ont voté pour Macky Sall. Au Burkina Faso, par contre, c’est un ras-le-bol populaire, une œuvre de la population dans sa majorité qui a mis fin à un régime longtemps soutenu par ceux-là même qui se cachent derrière tout ces mouvements et collectifs. Le régime Kabila n’est pas une dictature, moins encore un despotisme, mais une démocratie où des reggae men et des rappeurs étrangers peuvent venir décider en lieu et place d’une population instruite et mieux informée sur la marche de son pays et de ses institutions.

Steve KALOMBO

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